Jean-Luc Raharimanana, écrivain, auteur de «Madagascar 1947», à l'origine de l'exposition «47, Portraits d’insurgés»

07'09" - Première diffusion le 29 mars 2011
À l’Université parisienne de Nanterre se tient, jusqu’au 5 avril 2011, l’exposition 47, Portraits d’insurgés, sur le Madagascar de 1947. Le 29 mars 2011, on se souviendra sur la Grande Île d’une révolte commencée il y a 64 ans, très durement réprimée par le colon français. Jean-Luc Raharimanana, écrivain, auteur de Madagascar 1947, a mis cette exposition en place.
Parmi les rebelles il y a eu beaucoup de soldats qui ont fait la Grande guerre qui sont devenus les généraux de la rébellion. Ils avaient oeuvré pour la liberté de la France et revenus à Madagascar ils voulaient la même chose. Les circonstances exactes de l’insurrection sont encore très floues, on ignore qui a donné l’ordre.
Il y a encore une polémique sur le nombre de morts liés à la répression. L’état-major de l’armée française a donné le chiffre de 89 000 personnes juste après la répression et ces données sont restées longtemps admises, même si un an plus tard le gouvernement français parlait de 10 000 morts. Si les estimations actuelles oscillent entre 30 00 et 50 000, on ne connaîtra sans doute jamais le chiffre exact comme le pense l’historien Jacques Tronchon, spécialiste de cette période.
L’exposition s’adresse aux Malgaches, comme aux Français qui ont cette histoire en commun. En 1947 il y a eu aussi des Malgaches du côté de l’armée française, et après avec le néocolonialisme la collaboration a continué. Il existe une tradition pro-française à Madagascar et remonter à 1947 permet de comprendre les conflits qui dominent la vie politique du pays.
Опубликовано 05/04/2017 - Изменено 04/05/2017 - По Christophe Paget