
Avec notre correspondant à Bombay, Mouhssine Ennaimi.
Craignant de froisser son voisin pakistanais, et par conséquent le fragile processus de paix avec Islamabad, New Delhi ne voulait pas, jusqu'à présent, donner l'impression d'usurper l'influence pakistanaise en Afghanistan.
Or, depuis quelques semaines, les alliances géopolitiques régionales sont en pleine mutation. L'Inde et l'Afghanistan, habituellement partenaires stratégiques discrets, affichent désormais leurs relations diplomatiques amicales ostensiblement.
Et la raison vient sans doute des États-Unis. Selon la CIA, l'attentat suicide contre l'ambassade indienne à Kaboul début juillet porterait la marque des services secrets pakistanais.
C'est plus qu'il n'en faut pour irriter à la fois l'Inde et l'Afghanistan. D'ailleurs, le géant asiatique entend bien continuer à investir dans la reconstruction afghane en mettant notamment la main au portefeuille. New Delhi a d'ailleurs rallongé de 450 millions de dollars l'aide à l'Afghanistan.
Depuis la chute des talibans à l'automne 2001, l'Inde, cinquième donateur mondial, participe activement à plusieurs projets, dont la reconstruction de routes, d'hôpitaux et, tout un symbole, la reconstruction du nouveau Parlement afghan.
Опубликовано 18/05/2017 - Изменено 09/11/2017