
Népal: difficile succession dans un pays pauvre
Le roi du Népal Birendra, âgé de 55 ans, était devenu un monarque constitutionnel, mais avait perdu une partie de ses pouvoirs en 1990 à la suite d'un mouvement populaire. Il était cependant resté une figure symbolique de ce pays asiatique, de la même manière que, dit-on, la reine Élisabeth, en Grande-Bretagne. Ce drame a connu une telle retombée au niveau du peuple que les soldats de FINUL ont décrété trois jours de deuil. Il faut savoir, en effet, que 160 Népalais font partie des 5 700 hommes de la force intérimaire de l'ONU au Liban Sud, qui avaient été déployés en 1978, après une intervention israélienne.
Ce drame remet en mémoire un pays mal connu : le Népal. Comptant 23 millions d'habitants, dont 58% parlent la langue officielle, le népali, mais dont la langue des affaires reste l'anglais, et dont la religion est bouddhiste ou musulmane, ce pays est l'un des plus pauvres dans le monde. En 1990, un soulèvement populaire avait mis fin à la monarchie absolue sous laquelle vivaient les Népalais, et donné naissance à une monarchie constitutionnelle. Des élections pluralistes avaient eu lieu un an après. C'est alors que le gouvernement avait adopté un programme de réforme de l'économie, de lutte contre la pauvreté et d'amélioration du contexte économique régional.
Le Népal et sa pauvreté
Mais dans ce pays qui appartient au Tiers-Monde, rien n'est encore acquis : les progrès du Népal restent, en particulier, entravés par bon nombre de facteurs : l'analphabétisme, la pénurie d'ouvriers spécialisés, la médiocrité des communications, l'instabilité politique. Sans oublier l'exploitation des enfants dans les usines, ainsi que les problèmes de santé, la mauvaise nutrition. Le tout qui explique une pauvreté qui perdure. La succession des monarques du Népal risque d'engendrer, près du mont Everest, la montagne la plus élevée du globe, bien des tensions qui, elles aussi, pourraient trouver leur point culminant.
Опубликовано 10/07/2017 - Изменено 11/07/2017