
À Madagascar, les Karanes sont incontournables. Personne n’ignore le poids économique de ces Indo-Pakistanais d’origine, souvent installés depuis plusieurs générations. Ils sont aujourd’hui environ 20 000 répartis dans les grandes villes du pays, et seul un dixième a encore le passeport indien.
Épiceries, magasins d’électroménager, bijouteries, ce sont quasiment tous des commerçants prospères, voire très prospères. Et puis il y a quelques très grandes familles, qui contrôlent les secteurs économiques parmi les plus stratégiques. Si les karanas font des affaires, ils restent en revanche à l’écart de la politique publique, préférant agir en coulisse, en étant discrètement impliqués dans de nombreux soubresauts de l’histoire du pays.
Fort de ce lien, l’Inde ayant par exemple ouvert une ambassade à Antananarivo dès l’indépendance du pays, quelques grosses sociétés commencent à s’intéresser aux potentialités de Madagascar. La crise politique a freiné les investissements, mais Jindal espère obtenir son permis minier pour extraire du calcaire, et Essar Oil cherche du pétrole et du gaz. Enfin, Varun compte bien démarrer une gigantesque exploitation agricole, mais le sujet est très sensible à Madagascar.
Опубликовано 13/04/2017 - Изменено 25/04/2017