
Afghanistan: 10 ans d’interventions étrangères et d’occasions ratées
Le 7 octobre 2001, lorsque les Américains et les Britanniques bombardent l'Afghanistan, l'objectif est clair : démanteler les groupuscules d'al-Qaïda et chasser les talibans qui les protègent. Au sol, les progrès sont rapides. Les forces spéciales, qui s'appuient sur des chefs locaux et des combattants de l'Alliance du Nord, reprennent Mazar-e Charif, Hérat et Kaboul. Et le 7 décembre, les talibans fuient leur fief de Kandahar.
À la frontière pakistanaise, les forces spéciales fouillent les grottes et les caches d'al-Qaïda. Les montagnes de Tora Bora sont bombardées jour et nuit. Mais les principaux cadres de la nébuleuse terroriste parviennent à s'enfuir. Dans le même temps, une force internationale d'assistance s'installe à Kaboul (en anglais). À l'époque, c'est une mission de maintien de la paix : 5 000 hommes dont l’objectif est d’accompagner les Afghans à reconstruire le pays.
En 2004 , l'Isaf (Force internationale d'assistance et de sécurité) commandée par l'Otan, étend son mandat hors de Kaboul. Hamid Karzaï est élu président. Dès 2005, les talibans mènent une guérilla féroce et regagnent du terrain. L'Isaf passe de 20 à 30 000 hommes. Les effectifs ne cesseront d'augmenter, les pertes également. Mais l'administration américaine enlisée dans un autre conflit en Irak considère que l'Afghanistan n'est pas une priorité.
Ce n’est qu’en 2009, après l'élection de Barack Obama, que le Pentagone décide d'envoyer massivement des troupes. C'est le « surge », une montée en puissance avant un retrait annoncé. Les forces coalisées atteignent 140 000 hommes en janvier 2011. Mais la sécurité n'est pas revenue. La reconstruction a trop tardé. Été 2011, les insurgés mènent des attaques-suicide jusqu’au cœur de Kaboul.
D'ici 2014, ce sont les forces de sécurité afghanes qui devront prendre le relais. Une armée hétéroclite de plus de 300 000 hommes.
Опубликовано 16/05/2017 - Изменено 09/11/2017