
Les 3e Trophées francophones du cinéma ont fait escale à Abidjan
« Moi, je suis allé à Abobo et ça a été exceptionnel, parce que c’était une ambiance fantastique. » Projection dans les quartiers populaires d’Abidjan, ou débat dans une salle, le Majestic (qui vient tout juste de rouvrir), le cinéma francophone surfe sur la vague d’un public qui a envie d’images et de distraction.
Henry Welsh, président de l’Association des Trophées francophones du cinéma, explique : « Il y a une soif de connaissances, de films qui sont [issus] d’horizons divers de la Francophonie. Ces films-là ne voyagent pas. Et quand nous, on vient, pas simplement pour faire cette cérémonie, pour remettre des trophées, mais qu’on fait ces projections des films finalistes, ça ouvre une fenêtre pour un public qui est très avide, très en appétit de cinéma de la diversité. »
« La Francophonie, c’est au-delà d’une langue »
Le réalisateur Abderrahmane Sissako confie aussi ses impressions : « Chaque fois qu’il y a une opportunité ou une occasion de promouvoir ce cinéma, je pense qu’il faut le faire. Pour moi, la création africaine, même si elle n’est pas nombreuse, on voit dans les films nominés que tout à coup il y a plusieurs films africains, il y a des comédiens africains, des comédiennes africaines, des professionnels africains… Et les trophées permettent de porter la lumière sur ces gens-là. Sans le trophée, tout cela serait passé inaperçu. »
Le comédien Khaled Benaïssa, lauréat du trophée pour le meilleur second rôle dans L’Oranais, un film de l’Algérien Lyès Salem : « Ce genre de manifestations aide au fait de dire que la Francophonie, c’est au-delà d’une langue. C’est un état d’esprit qui a ses valeurs, qui a ses ambitions, qui a sa joie, qui a ses convictions. Et je suis pour cet état d’esprit. »
→ Tout sur l'édition 2015 via le site de l'Association des Trophées francophones du cinéma
Опубликовано 11/03/2016 - Изменено 11/02/2020