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Extrait du Journal en français facile du 08/10/2019.
Sylvie Berruet :
Et nous partons à présent en Équateur où la capitale, Quito, se trouve en état de siège.Romain Auzouy :
Oui, en état de siège ça veut dire un blocage total. Et la capitale équatorienne est bloquée. Ainsi que de nombreuses régions du pays. La raison : une grève générale illimitée qui doit débuter demain, mercredi, à l’appel d’organisations indigènes et de syndicalistes. Ils protestent contre la hausse du carburant qui a été décidée par le gouvernement du président équatorien Lenin Moreno. Conséquence de ces blocages : les difficultés pour transporter la nourriture à travers le pays, les prix augmentent très fortement. C’est un reportage de notre correspondant en Équateur, Éric Samson.Éric Samson :
Sur l’aéroport de Quito, un avion de transport Hercules C130 de l’Armée de l’Air fait le plein de fruits et légumes et de produits de première nécessité. Il décollera dans quelques minutes pour la ville de Cuenca. Toutes les routes qui mènent à la capitale de la province de l’Azuay sont bloquées et les problèmes d’approvisionnement augmentent. À Quito, Cesar Miranda peut encore faire son marché, mais la facture le fait tiquer.Cesar Miranda [traduction] :
Le prix de tous les légumes a augmenté, notamment la pomme de terre, produite par les Indiens. Le riz valait 35 centimes la livre, maintenant c’est 55. Tout est cher, tout a augmenté à cause de la hausse des combustibles, mais les distributeurs exagèrent aussi. Il n’y a pas de raison de doubler les prix.Éric Samson :
Devant une station-service où il a dû acheter du super plutôt que de l’essence ordinaire qui fait défaut, Carlos Navarete a lui aussi une mauvaise surprise…Carlos Naverette [traduction] :
Je viens de remplir le réservoir et ce n’est plus pareil. J’ai payé 7 dollars alors qu’avant avec 5 c’était suffisant pour faire le plein de la moto…Éric Samson :
Tout près, Mariano Arteaga hésite à sortir son taxi. Dans les rues, les vandales sont nombreux qui réclament quelques dollars pour ne pas briser les vitres des voitures qui se hasardent dans les rues. Ce serait un grand risque pour pas grand-chose…[Bruits de pétards.]
Mariano Arteaga [traduction] :
Je ne peux pas augmenter mes tarifs tout de suite. Mes clients ne paieraient pas. On est en pleine crise, y’a pas de travail, y’a pas d’argent…Éric Samson :
Alors que les habitants de la capitale se sont précipités ces derniers jours dans les centres commerciaux, tous les marchés de Quito seront fermés mercredi et jeudi pour éviter les pillages.Éric Samson, Quito, RFI.
Romain Auzouy :
Et à noter que le président Moreno a quitté la capitale équatorienne, avec plusieurs ministres, pour Guyayaquil, qui est la capitale économique en Équateur et où les organisations indigènes sont peu présentes. - Глоссарий
La crise : un état de siège ; un blocage ; une grève générale ; la hausse du carburant ; un prix ; augmenter ; un produit de première nécessité ; bloquer ; doubler ; faire défaut ; un/une vandale ; briser ; un risque ; un tarif ; se précipiter ; un pillage.
Le carburant : les combustibles ; le super ; l’essence ; remplir le réservoir (= faire le plein).
Les acteurs de la crise : une organisation indigène ; un/une syndicaliste ; le gouvernement ; le président ; l’Armée de l’Air ; les distributeurs ; un/une habitante ; un/une ministre.