
Trois chercheurs en neurosciences décrochent le Nobel de médecine
Tout a commencé, comme souvent, avec des rats. John O'Keefe découvrait, il y a 20 ans, la première composante du système de positionnement du cerveau. Un groupement de cellules spécialisées, situées dans l'hippocampe, une zone très en profondeur dans le cerveau des mammifères.
Or ces cellules s'activent quand le rat se déplace. Certaines se mettent en marche lorsque le rat connaît son environnement, d'autres quand il découvre un nouvel endroit. Ces « cellules de positionnement » (« place cells » en anglais ) montrent en fait que le cerveau répertorie des endroits.
On doit la deuxième étape de cette découverte du système de géoposition du cerveau au couple norvégien May-Britt et Advard Moser. En 2005, ils ont découvert que le cerveau contenait un groupement de cellules qu'ils appellent « grid cells ». Ce sont des cellules qui permettent au cerveau de quadriller une zone géographique. Un système de repérage interne en somme, qui divise l'espace en longitude et lattitude.
Ces deux circuits fonctionnent ensemble, et forment le GPS interne de notre cerveau, qui fait qu'on sait se repérer dans l'espace, associer des lieux ou des trajets.
Publié le 21/09/2015 - Modifié le 28/10/2015