
Le professeur Godi est responsable à l’hôpital des enfants de Bangui qui a reçu l’un des deux cas diagnostiqués. La maladie, qui touche les enfants de moins de 5 ans, est très contagieuse. Elle est provoquée par un virus qui envahit le système nerveux et peut provoquer des paralysies irréversibles. Le virus se propage d’une personne à une autre, principalement par la voie fécale-orale.
Le professeur rappelle donc les mesures de base pour lutter contre la polio. « Cela demeure une pathologie où nous n’avons pas de traitement. Il y a de multiples manières de transmissions de virus. Le contact avec l’enfant, avec les objets qui sont souillés. Il faut de l’hygiène au sein des familles et vacciner les enfants », insiste-t-il.
Une vaccination systématique compliquée. Certaines zones sont difficiles d’accès à cause du conflit ou du mauvais état des voies de circulation. Les nombreux déplacements de populations ainsi que la promiscuité notamment dans les camps de déplacés sont aussi un terreau pour la propagation du virus.
Certaines populations restent aussi réticentes à la vaccination. Les autorités préparent un plan de réponse à cette alerte, explique le ministre de la Santé, Pierre Somse. « Il y aura une riposte zéro sur les sites dans un rayon qui permet de circonscrire la propagation du virus, annonce-t-il. Nous allons concomitamment intensifier la surveillance, la collecte d’informations pour faire le point sur la circulation du virus. Sur la base de ces informations, l’intensification de la vaccination se fera. »
Aujourd’hui, le ministère estime que dans les zones dites à risques, moins de 50% de la population est vaccinée contre la polio.
#RCA Depuis la découverte des cas de #polio jusqu'à ce jour, une cellule de crise des staffs de l'#OMS a été mise en place et appuie le @MSPCentrafrique pour l'élaboration des stratégies de la riposte. pic.twitter.com/vA4Tu711nr
— OMS Centrafrique (@OMSCentrafrique) June 5, 2019
■ Des actions prévues par l'OMS
Des campagnes de vaccination vont être menées. L'Organisation mondiale de la santé estime que si la couverture vaccinale est plutôt bonne dans la région, il reste encore quelques zones à atteindre, notamment en RCA. Celles justement où des cas se sont déclarés.
Docteur Ticha Johnson, suit le dossier de la polio au bureau Afrique de l'OMS (00'48'') :
Il a des endroits où l'on a eu quelques difficultés pour atteindre tous les enfants.
Publié le 24/10/2019 - Modifié le 25/10/2019