
L'armée s'apprête à donner le coup de grâce aux Tigres
« Si les civils n'étaient pas pris au piège, nous serions déjà entrés dans la dernière zone controlée des Tigres, explique le porte-parole de l'armée sri-lankaise, l'histoire serait déjà terminée ».
Pour le gouvernement de Colombo, l'agonie des Tigres tamouls touche à sa fin : maintenant, c'est Prabhakaran, mort ou vif, le chef de file de ces combattants qui pendant 37 ans a animé la rébellion soutenue par la minorité tamoule face à la majorité cinghalaise.
Le dos à l'océan Indien, désormais, la mer semble la dernière échappatoire des Tigres. Mais alors que l'assaut final est proche, quelques centaines de séparatistes préféreront le martyre à la fuite.
Les acteurs humanitaires craignent justement le jusqu'au-boutisme des belligérants. Ils redoutent un dernier bain de sang, épilogue tragique de la guerre. L'armée dit vouloir l'éviter mais rappelle qu'elle peut entrer à tout moment dans la zone « pour en finir une bonne fois pour toute ». À Colombo on prépare l'assaut final, mais on refuse de dire quand le coup de grâce sera donné.
Les 50 000 civils pris au piège des combats, selon l'ONU, gênent quelque peu l'épisode final, l'apothéose du nationalisme cinghalais. Reste cinq kilomètres carrés à conquérir !
Publié le 19/06/2017 - Modifié le 19/06/2017