Extrait du Journal en français facile du 21 mai 2018

Sylvie Berruet :
Les États-Unis qui se montrent critiques et hostiles vis-à-vis du Venezuela.

Hugo Lanoë :
La réélection du président Nicolas Maduro est « une farce », une blague, une plaisanterie, selon Washington. Une élection « illégitime », illégale pour Donald Trump. Le président américain annonce déjà un durcissement, un renforcement des sanctions contre Caracas. Il faut dire que le taux de participation, dimanche, à l’élection présidentielle, a atteint 48 %. Le chiffre le plus bas de l’histoire du pays. Le principal adversaire du chef de l’État, Henri Falcon, demande de nouvelles élections. Plusieurs pays ont annoncé, eux aussi, qu’ils ne reconnaissaient pas les résultats du scrutin, du vote. Caracas apparaît de plus en plus isolé. Marie Normand.

Marie Normand :
Quatorze ambassadeurs rappelés du Venezuela. Décision du groupe de Lima, cette alliance de pays du continent américain qui dénonce, depuis l’année dernière, la radicalisation de Caracas. Ces nations déclarent ne pas reconnaître la légitimité du scrutin de dimanche et promettent de coordonner désormais des actions pour que les organismes financiers n’octroient plus de prêts au Venezuela. Elles estiment inconstitutionnel le fait que le pays s’endette sans l’aval de son Assemblée nationale, dépossédée de ses pouvoirs au profit d’une Assemblée constituante, composée, elle, exclusivement de soutiens du gouvernement. Les résultats de l’élection présidentielle sont aussi rejetés par le Chili, le Panama ou le Costa Rica mais aussi par les États-Unis, et l’Union européenne, qui avaient dénoncé ses modalités d’organisation avant même l’ouverture des bureaux de vote. Nicolas Maduro, réélu jusqu’en 2025, peut néanmoins encore s’appuyer sur plusieurs alliés de poids. La Chine, la Russie, qui constituent ses principales ressources financières ainsi que Cuba, partenaire historique du régime chaviste dans la région. Le journal officiel Granma se félicite d’avoir vu les Vénézuéliens, je cite, « répondre avec force aux agressions extérieures grâce », dit-il, « à une large participation ».

Hugo Lanoë :
Marie Normand.