
- Transcription
Extrait de Journal en français facile du 11/03/2017
Sylvie Berruet :
La crise diplomatique entre la Turquie et plusieurs pays européens persiste… continue.Cécile Pellarin :
Après l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse, c’est désormais au tour des Pays-Bas d’être en délicatesse avec Ankara, c’est-à-dire de vivre des tensions. Et à chaque fois, l’origine de la crise est identique : l’annulation d’une réunion politique de la campagne du référendum en Turquie. Le meeting devait avoir lieu à Rotterdam. Son annulation n’a pas empêché le ministre turc des Affaires étrangères de maintenir sa venue dans cette ville. Et face à cette situation, le gouvernement néerlandais a interdit l’atterrissage de l’avion du chef de la diplomatie turque. Ce qui a provoqué la colère du président Recep Tayyip Erdogan. À Istanbul, Anne Andlauer.Anne Andlauer :
En parlant de « fascistes », de « relents de nazisme », Recep Tayyip Erdogan a une fois de plus choisi la surenchère après l’interdiction d’une visite à Rotterdam de son ministre des Affaires étrangères, qu’il avait dépêché pour mobiliser la diaspora turque en faveur du régime présidentiel.Le chef de l’État a promis des sanctions après le 16 avril, date du référendum sur cette réforme contestée. Il n’a pas donné de détails, mais a déjà laissé entendre que les officiels néerlandais seraient désormais persona non grata dans son pays.
Même réaction du côté du principal intéressé, le chef de la diplomatie, Mevlüt Cavusoglu. Le ministre a qualifié de « scandale » la décision des Pays-Bas, employant lui aussi les mots de « fascisme » et de « racisme ». Selon le ministre turc, le gouvernement néerlandais lui aurait d’abord demandé de se rendre à La Haye plutôt qu’à Rotterdam, avant de réclamer la liste des participants, ce qu’Ankara aurait refusé.
Pour le pouvoir turc, ce nouvel épisode confirme sa conviction selon laquelle les Européens chercheraient à faire triompher le « non ». Une conviction qui est aussi en train de devenir un argument de campagne.
Anne Andlauer, Istanbul, RFI.
- Lexique
Une crise diplomatique : être en délicatesse avec ; vivre des tensions ; une annulation ; interdire quelque chose ; provoquer la colère de ; parler de « fascistes » / des « relents de nazisme » ; une surenchère ; un scandale ; une interdiction ; une sanction ; une réforme contestée ; persona non grata ; refuser.
Géographie : la Turquie ; un pays ; européen / européenne ; l’Allemagne ; la Suisse ; les Pays-Bas ; Ankara ; Rotterdam ; une ville ; néerlandais ; turc / turque ; La Haye.
La politique : une réunion ; une campagne ; un référendum ; un meeting ; un ministre / une ministre ; les Affaires étrangères ; un gouvernement ; le chef de la diplomatie / de l’État ; le président / la présidente ; dépêcher quelqu’un ; mobiliser la diaspora turque en faveur de ; le régime présidentiel ; un officiel ; le pouvoir ; un argument de campagne.