
- Transcription
Extrait du Journal en français facile du 05/11/2016
Zéphyrin Kouadio :
La Corée du Sud traverse une crise politique, et c'est la présidente qui est au centre de la polémique.Céline Pellarin :
Et ce soir, à Séoul, ils étaient des milliers à réclamer sa démission. 50 000 selon la police, 200 000 selon les organisateurs.Park Geun-hye est accusée d'être sous l'influence, c'est-à-dire, d'écouter aveuglément une conseillère occulte, qui n'a aucune fonction officielle. Et qui est, en plus, soupçonnée de corruption.
Les explications de notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias.
Frédéric Ojardias :
Plusieurs dizaines de milliers de Coréens ont défilé dans le calme, beaucoup brandissaient une bougie.
Sur les pancartes, les mots « démission » et « trahison ». La manifestation se déroulait sur la place de Ganghwamun, à quelques centaines de mètres seulement de la Maison bleue : la présidence sud-coréenne.
Quelques 17 000 policiers ont été déployés et ont encadré les manifestants à l'aide de 200 bus garés pare-chocs contre pare-chocs. Les excuses télévisées et larmoyantes hier de la présidente ne semblent guère avoir convaincu.
Ce matin, même dans la presse conservatrice, autrefois farouchement pro-Park Geun-hye, des éditos exhortent la chef de l'État à renoncer à toute autorité et à laisser les principaux partis politiques décider d'un gouvernement d'union nationale.
Mais opposition et majorité n'arrivent pas à s'entendre, la nomination du nouveau premier ministre reste bloquée. L'opposition n'ose pas demander la démission de Park Geun-hye, parce qu'elle n'est pas sûre de remporter une élection anticipée.
Alors que les révélations s'accumulent et que les rumeurs les plus folles paraissent dans la presse, le gouvernement reste paralysé.
Frédéric Ojardias, Séoul, RFI.