Drame à Séoul, la Russie suspend l'accord céréalier, double attentat en Somalie...
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Le Journal en français facile du 29/10/2022, 22h00 à Paris.
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00:00 Les titres
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01:08 Drame d'Halloween à Séoul
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01:46 La Russie suspend l'accord céréalier
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03:30 Nucléaire : la Pologne a choisi son fournisseur
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04:59 Les héros Marvel soutiennent Lula !
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06:51 Somalie : double attentat meurtrier
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07:36 France : manifestations anti-bassines
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09:31 Le Journal en français facile à 17h00 à Paris
22 heures ici à Paris, 2 heures de moins en temps universel. Loïc Bussière. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez dans ce Journal en français facile, François Ballarin est à mes côtés pour vous le présenter. Bonsoir François !
Bonsoir Loïc, bonsoir à tous.
À la Une ce soir, une bousculade tragique en Corée du Sud. Au moins 146 personnes ont perdu la vie en pleine nuit dans un mouvement de foule. Elles participaient aux célébrations d'Halloween à Séoul.
La Russie suspend sa participation à l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes. En cause, l'attaque aux drones ayant visé ce matin des navires russes en Crimée. Moscou y voit la marque de Kiev avec l'aide des Britanniques.
Et puis J-1 au Brésil avant le second tour de la présidentielle. L'ancien président Lula a la faveur des sondages devant le sortant Jair Bolsonaro. La prudence est toutefois de mise, les projections du premier tour ayant montré leurs limites.
Le Journal en français facile.
Et tout d'abord cette célébration d'Halloween qui tourne au drame à Séoul.
Au moins 146 personnes sont mortes, je le disais à l'instant, 150 autres blessées, selon le dernier bilan. Toutes participaient, comme des milliers d'autres personnes, aux célébrations d'Halloween dans le quartier d'Itaewon. Il s'agissait des premières dans le pays depuis la pandémie de Covid-19. Le grand nombre de victimes est dû au fait que beaucoup de gens ont été « piétinés », expliquent les pompiers de Séoul, qui ajoutent que le bilan « pourrait encore s'alourdir ». Le président sud-coréen Yoon Seok-youl a demandé de préparer les hôpitaux à accueillir les blessés.
L'autre grand titre de ce journal, c'est la Russie, qui suspend sa participation à la mise en place de l'accord sur les exportations de céréales depuis l'Ukraine.
On l'a appris ce soir. Selon Moscou, c'est la conséquence de l'attaque aux drones présumée de ce matin sur la flotte de la mer Noire à Sébastopol. Une attaque que la Russie impute à Kiev avec l'aide d'une unité britannique. Les précisions de Julian Colling.
C'est par la voix de son ministère de la Défense que la Russie a annoncé son retrait de l'accord céréalier, après que le ton soit monté tout au long de la journée. « Compte tenu de l'acte terroriste mené par le régime de Kiev et assisté par des agents britanniques, la Russie suspend sa participation aux exportations depuis les ports ukrainiens », je cite, car selon l'armée russe, ce sont donc des agents de la marine britannique basés dans la région de Mykolaïv qui auraient préparé l'attaque aux drones de ce matin sur Sebastopol. Une opération qui aurait visé la flotte de la mer Noire, dont des navires censés sécuriser les corridors d'exportation. Et les autorités russes n'en restent pas là puisqu'elle accuse cette même unité britannique d'avoir participé à l'attentat contre le pipeline Nord Stream II fin septembre. De son côté, le toujours très offensif ministère des Affaires étrangères russe a assuré que la Russie se préparait à fournir des preuves de cette implication devant l'ONU, en dénonçant le refus occidental d'une enquête conjointe sur Nord Stream II. Pour rappel, aux alentours de 4 heures 30 du matin, neuf drones auraient attaqué le port de Sebastopol avant d'être détruits par les systèmes anti-aériens de la ville. La Russie affirme qu'un seul navire a été légèrement touché alors que les médias ukrainiens parlent de trois navires russes endommagés. Julian Colling, Moscou, RFI.
Et ce soir, Washington accuse la Russie de se servir de l'alimentation comme d'une arme. Les Nations unies, de leur côté, appellent à « tout faire pour préserver l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes ». Un accord dont elles soulignent, je cite, « l'impact positif pour l'accès à l'alimentation de millions de personnes à travers le monde ».
Non loin de là, en Ukraine... non, loin de l'Ukraine pardon ! En Pologne, les autorités vont faire appel aux Etats-Unis pour construire la première centrale nucléaire du pays.
Et les travaux devraient débuter en 2026 pour pouvoir mettre en route les premiers réacteurs dans dix ans. Un moyen pour la Pologne de s'affranchir, c'est-à-dire de se passer en partie du charbon. Le charbon, qui fournit 70 % de l'électricité au pays dans une période justement où les prix de l'énergie ont explosé. Martin Chabal.
Cette centrale nucléaire est un investissement très attendu d'une partie de la population polonaise. Leur production d'électricité dépend à 70 % du charbon et la guerre en Ukraine a perturbé les importations. Et cet hiver, les prix grimpent en flèche : les Polonais payent leur électricité 20 % plus chère, comparé à l'an dernier. Alors la Pologne s'est tournée vers son allié américain pour construire une nouvelle centrale et diversifier son mix énergétique. Un partenaire de plus en plus stratégique pour Varsovie, depuis le début du conflit en Ukraine. Alors le gouvernement n'a toujours pas dit où sera construite cette centrale nucléaire, mais il se pourrait qu'il choisisse la ville de Choczewo, au nord de la Pologne, sur les côtes de la mer Baltique. Avec la centrale nucléaire américaine et le parc éolien offshore et photovoltaïque prévu dans la région. Cette petite ville pourrait générer 12 % des besoins en électricité de la Pologne. Mais sur place, de nombreux habitants s'opposent à ce projet qui s'implanterait au milieu de la campagne polonaise. Elle serait construite dans une zone Natura 2000 protégée par les lois environnementales de l'Union européenne. Martin Chabal, Varsovie, RFI.
L'actualité de ce samedi dans le monde, ce sont aussi les dernières heures de la campagne présidentielle au Brésil.
Demain, dimanche, les Brésiliens sont appelés aux urnes pour choisir le prochain dirigeant du pays. Le sortant, Jair Bolsonaro, est opposé à Louis Ignacio Lula da Silva, dit Lula, lui même ancien président. Et c'est justement ce dernier qui a la faveur des sondages. Le résultat s'annonce tout de même très serré, et c'est pour cela que les soutiens de Lula demandent aux Brésiliens de se mobiliser. Et tous les moyens sont bons pour cela. Un célèbre humoriste brésilien en appelle ainsi aux Avengers, ces super héros de la série Marvel, pour inciter les Brésiliens à aller voter. Et le moins que l'on puisse dire, Nicolas Feldmann, c'est qu'il a été entendu.
Tout d'abord par l'acteur américain Samuel L. Jackson, 9 millions d'abonnés sur Twitter et connu dans la série de Marvel dans le costume du super héros Nick Fury. « La fin au Brésil n'est pas une fiction », écrit Samuel Lee Jackson en portugais dans le texte, « mais on peut en venir à bout, écouter nos frères », poursuit-il, « et voter dimanche ». Très vite, le message a inondé les réseaux sociaux brésiliens. Si bien qu'à leur tour, d'autres acteurs, super-héros à l'écran des films de Marvel y sont allés de leurs posts pour voler au secours de la démocratie. C'est le cas d'Iron Man, du géant Hulk ou encore de Thor et de son célèbre marteau : « Nous sommes avec vous dans cette mission » a écrit l'acteur américain Chris Hemsworth Alors si le vote est obligatoire au Brésil pour tous les citoyens entre 18 et 70 ans, l'abstention reste un sujet majeur. Elle s'élevait au premier tour le mois dernier à 21 %. Et les partisans de Lula le savent bien, cette abstention est particulièrement répandue chez les plus défavorisés, plus proches des idées de leur candidat. Mobiliser cette base, c'est donc pour eux l'une des clés afin de remporter l'élection ce dimanche.
En bref : en Somalie, un double attentat à la voiture piégée fait au moins neuf morts. À Mogadiscio.
Les explosions ont retenti devant le ministère de l'Éducation. Un des véhicules est même parvenu à entrer « dans l'enceinte du bâtiment », précise la police. Pas de revendication à cette heure, mais le pays est régulièrement la cible des shebab, groupe islamiste lié à Al-Qaïda.
En Iran, les manifestations continuent. Plus de deux mois après la mort de Mahsa Amini, malgré la mise en garde des Gardiens de la révolution.
Et leur chef appelle les protestataires à ne plus descendre dans la rue. Il exige même que ce samedi soit la dernière journée des émeutes. Alors que le mouvement, né de la mort en détention de Mahsa Amini, cette Kurde iranienne de 22 ans arrêtée par la police des mœurs et que le mouvement a donc gagné aujourd'hui les universités du pays.
En France, des heurts lors d'une manifestation interdite dans les Deux-Sèvres.
Dans le petit village de Sainte-Soline, plusieurs milliers de personnes sont venues dire leur opposition à un projet de méga-bassines. Ce sont ces retenues d'eau utilisées par les agriculteurs, mais que les militants écologistes accusent, entre autres, d'assécher les nappes phréatiques.
Cette question pour refermer ce journal, à laquelle des scientifiques et nombre d'entre nous aimeraient bien avoir une réponse : pourquoi certaines personnes se font-elles dévorer par les moustiques quand d'autres ne se font quasiment jamais piquer?
Une étude publiée récemment dans la revue Cell apporte un éclairage intéressant à tout cela. Elle suggère que certains composants de la peau qui participent à l'odeur corporelle seraient déterminants. Valérie Cohen.
Si les moustiques vous aiment, c'est sans doute que votre odeur corporelle est pour l'insecte un parfum entêtant qui l'attire comme un aimant. La piste de l'odeur est aujourd'hui la théorie la plus solide dans la communauté scientifique. Mais qu'est-ce qui précisément enivre le moustique? C'est à cette question qu'ont voulu répondre des chercheurs américains. Ils ont demandé à une soixantaine de volontaires de porter des chaussettes en nylon sur leurs avant-bras, 6 heures par jour, à plusieurs reprises. Leurs chaussettes, imprégnées de leur odeur, ont été soumises à des moustiques Aedes aegypti, qui sont des vecteurs notamment de la dengue et de la fièvre jaune. Les chercheurs ont utilisé une boîte en plexiglas munie de deux compartiments, dans chacun un bout de chaussette, et ils ont noté le choix des insectes. Résultat de ce tournoi particulier : le volontaire que les moustiques ont préféré était 100 fois plus attirant que celui qui était le moins. Après analyse, ce qui le distingue est le niveau élevé d'acide carboxylique, des composants chimiques qui participent à l'odeur corporelle et qui sont produits par le sébum, une barrière de la peau. L'alimentation et le savon ne semblent pas avoir d'impact. Restent bien sûr des questions : d'autres types de moustiques, tels ceux vecteurs du paludisme, réagiraient-ils de la même manière ? Et peut-on mettre au point des crèmes pour la peau qui agiraient sur ces acides ? En tout cas, une piste s'ouvre pour la recherche. Valérie Cohen.
Deux informations avant de refermer ce journal. Ce rappel, tout d'abord : le passage à l'heure d'hiver en France, c'est cette nuit. Il faudra retarder les montres et pendules. À 3 heures, il sera 2 heures dans l'Hexagone. Et puis cet autre changement d'heure, celui de votre Journal en français facile. À partir de lundi, c'est à 17 heures, heure de Paris, que vous retrouverez votre rendez-vous du lundi au vendredi désormais. Et ce sera avec Adrien Delgrange. Belle soirée sur la radio du monde !
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