Extrait du Journal en Français Facile du 15 décembre 2019

Clémentine Pawlotsky :
Elle était une icône de la Nouvelle Vague. Anna Karina est décédée aujourd’hui à l’âge de 79 ans.

Hugo Lanoë :
Rappelons-le, Clémentine, la Nouvelle Vague est une tendance, un mouvement du cinéma français né à la fin des années 1950. Les réalisateurs de la Nouvelle Vague étaient avant tout des critiques de cinéma. Anna Karina était donc une icône de ce mouvement. Elle souffrait d’un cancer. Sa vie, son œuvre avec Élisabeth Lequeret.

Élisabeth Lequeret :
Une frange brune, de grands yeux gris-bleu, une pointe d’accent danois, avec Anna Karina, c’est une figure emblématique de la Nouvelle Vague qui disparait. C’est en 1959 que la jeune mannequin rencontre Jean-Luc Godard. Avec lui, elle va tourner plusieurs films et des chefs-d’œuvre : Le Petit soldat, Une Femme est une femme, Vivre sa vie, Bande à part, Alphaville. Et puis, en 1965, Pierrot le fou, où elle forme un couple de cinéma très glamour avec Jean-Paul Belmondo. Un film culte, mais qui est aussi le chant du cygne pour le couple Karina-Godard, séparé depuis quelques mois.

Extrait du film Pierrot le fou :
« Qu’est-ce que je peux faire ? Je sais pas quoi faire ! »

Élisabeth Lequeret :
En 1966, Karina tourne La Religieuse, de Jacques Rivette. Son premier grand rôle au cinéma, hors Godard, et peut-être le dernier. Après ce coup d’éclat, sa carrière au cinéma sera discrète : elle enchaine les apparitions dans des films mineurs, fait ses débuts dans la réalisation, se tourne vers la chanson et enregistre plusieurs albums au début des années 2000. Au cinéma, elle tourne encore, mais ce sont moins des rôles véritables que des apparitions très référencées, où elle joue son propre rôle. Preuve que cette image de muse de la Nouvelle Vague a été autant sa gloire que son tombeau.

Extrait de la chanson Jamais je ne t’ai dit que je t’aimerai toujours :
« Jamais je ne t’ai dit que je t’aimerai toujours. Ô mon amour ! »

Hugo Lanoë :
Un sujet signé Élisabeth Lequeret. Et Anna Karina s’était illustrée aussi comme chanteuse, aux côtés de Serge Gainsbourg, dans le titre Sous le soleil exactement.