
- Transcripción
Reportage France du 18/07/2016
Présentateur : [Jingle de la série Frissons d’assises]
Frissons d’assises : l’affaire de la bande à Bonnot.Franck Alexandre :
Ce 21 décembre 1911, les premiers criminels équipés d’automobiles entrent dans l’histoire à Paris. Leur chef : un certain Bonnot.Dominique Paganelli :
Oui, Jules Bonnot et sa bande, enfin trois de sa bande.Franck Alexandre :
Dominique Paganelli, chroniqueur judiciaire.Dominique Paganelli :
Et ils vont dévaliser la Société générale, ou plus exactement un homme de recettes qui n’a que 5 000 francs sur lui, le reste ce sont des titres. Mais pour autant ils vont tirer, tuer une autre personne qui était là, tirer dans la foule pour protéger leur fuite, ils partiront en voiture.C’est en effet la première fois qu’un casse se fait en voiture, au moment où les policiers ne sont encore qu’à vélo.
Franck Alexandre :
Le parcours criminel des « bandits tragiques », comme titre la presse, va tenir la France en haleine. Les coups de main se multiplient.Le 28 avril 1912, la police cerne un pavillon de la région parisienne, Bonnot s’y est barricadé. La fusillade est nourrie, des milliers de curieux affluent. La troupe est également appelée en renfort, le repaire est finalement dynamité.
Le 3 février 1913, les quatre derniers survivants de la bande à Bonnot comparaissent devant les assises. L’un d’eux a un sérieux alibi.
Dominique Paganelli :
Eugène Dieudonné dit : « Je ne suis pas sur le coup de la rue Ordener, je suis à ce moment-là à Nancy. » Raymond la Science confirme : « Il n’était pas avec nous. » Jules Bonnot, avant de mourir, dans son testament va écrire : « Dieudonné n’était pas là. » Pour autant, le procureur va demander une condamnation à mort contre tous les accusés dont Dieudonné. Avec cet argument suivant pour Dieudonné : « Mais que penserait l’opinion publique si je n’accédais pas à la condamnation à mort. »Franck Alexandre :
L’avocat de la défense, le grand Vincent de Moro-Giafferri, prend alors la parole.Dominique Paganelli :
Il bouge beaucoup avec ses mains. Il dit : « L’opinion publique ? Mais chassez cette intruse, cette prostituée. C’est elle qui, au pied de la croix, tendait les clous au bourreau et criait « Crucifie-le ! » C’est elle également qui, d’un geste renversé, immolait le gladiateur agonisant. Elle enfin qui a déshonoré la révolution française par les massacres de septembre, celle qui crevait de son ombrelle les yeux des communards blessés.Cela n’emportera pas l’adhésion du jury. Dieudonné, bien qu’innocent, bien qu’ayant un alibi, sera condamné à mort.
Dominique Pagani :
Mais grâce à l’intervention de Moro-Giafferri, cette peine capitale sera commuée en travaux forcés à perpétuité.Dominique Paganelli :
À Cayenne d’où il s’évadera six fois, et il sera pris autant de fois. Il faudra l’intervention d’Albert Londres pour qu’il soit libéré définitivement.Présentateur : [Jingle de la série Frissons d’assises]
Frissons d’assises. - Léxico
La justice : les assises ; comparaître ; un alibi ; une condamnation à mort ; un accusé/une accusée ; un procureur/une procureure ; un avocat/une avocate de la défense ; un jury ; innocent/innocente ; une peine ; des travaux forcés ; à perpétuité ; libérer.
Le crime : un criminel/une criminelle ; dévaliser ; tirer ; une fuite ; un casse ; un bandit ; une fusillade ; un repère ; un coup.
La mort : tuer ; un survivant/une survivante ; un testament ; immoler ; agoniser ; un massacre.
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Compréhension globaleVous avez répondu à 0 preguntas sobre 5
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Le parcours criminel des « bandits tragiques »Vous avez répondu à 0 preguntas sobre 1
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Le procès des survivantsVous avez répondu à 0 preguntas sobre 1
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Le verdictVous avez répondu à 0 preguntas sobre 1