
Début janvier, Emmanuel Macron a déclaré souhaiter une loi condamnant les informations bidon en période électorale. Dans le collimateur du gouvernement français se trouvent notamment les médias russes RT et Sputnik, avec lesquels le chef de l'État français a eu plusieurs démêlés lors de la campagne présidentielle de 2017.
Cette loi, encore au stade de projet, est « une restriction de la concurrence » dans la sphère médiatique, a estimé Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse consacrée au bilan de l'année 2017. Les fake news ne seront « définies que par un seul parti, sans discussion, sans preuve, en faisant fi de tout argument », a-t-il regretté.
Financée par le gouvernement russe, la chaîne d'informations en continu RT (ex-Russia Today) s'est lancée mi-décembre en France dans la méfiance générale. À l'instar de Sputnik, un autre média russe présent en France et proche du Kremlin, RT a été accusé par Emmanuel Macron de s'être comporté durant la campagne présidentielle française « comme des organes d'influence (...) et de propagande mensongère ».
Aux États-Unis, les autorités ont forcé la chaîne à s'enregistrer comme « agent de l'étranger », ce que Sergueï Lavrov a également regretté le lundi. La Russie avait riposté en enregistrant en tant qu'« agents de l'étranger » des radios financées par le Congrès américain.
RT est également dans le viseur du régulateur britannique de l'audiovisuel (Ofcom), qui a déjà émis 14 mises en demeure contre RT et l'a menacé de sanction, pour des sujets notamment sur la Syrie et l'Ukraine.
(avec AFP)
Publicado el 28/01/2020 - Modificado el 05/11/2020