
49'30'' - Première diffusion le 29/07/2016
Le directeur du Canard Enchaîné, évoque le personnage du colonel Kadhafi et ses relations cordiales avec la France jusqu’aux années 1980. Mais face à son soutien aux rebelles tchadiens et la participation de l’armée libyenne elle-même, la France craint que Kadhafi parvienne à déstabiliser non seulement le Tchad, mais aussi toute la région. François Mitterrand déclenche l’opération Manta en 1983 et les militaires français repoussent alors les Libyens de la bande d’Aouzou. De leur côté les chefs d’Etat africains n’apprécient guère ce dirigeant trouble et imprévisible qui finance nombre de mouvements rebelles et se veut investi d’une mission pour l’Afrique.
Claude Angeli aborde ensuite l’affaire des infirmières bulgares. Il revient sur les conditions posées par Kadhafi à la France - un accord secret d’armement et une visite d’Etat en France - en échange de la libération des infirmières. . Quelques mois après, en décembre 2007, le dirigeant libyen est reçu à Paris par le président Nicolas Sarkozy. Visite très médiatisée, mais aussi très critiquée par une grande partie de la classe politique française, à Droite comme à Gauche. Une Commission d’enquête parlementaire
sur l’affaire et les ventes d’armes révélées par le Canard Enchaîné n’aboutira à rien.
Mais le retour de Kadhafi sur la scène internationale n’aura duré que peu de temps. Avec l’avènement des révolutions arabes au début des années 2011, le vent tourne : il redevient l’homme à abattre. En accord avec le Conseil de sécurité des Nations Unies, la France décide d’intervenir en Libye pour protéger les populations et participe aux bombardements. Mais au-delà de cette mission précise, on a clairement cherché à en finir avec Kadhafi, comme le titrait le journal satirique le 20 octobre 2011.
Publicado el 11/01/2017 - Modificado el 13/12/2018 - Por autor