
Depuis la fin du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994,, Kigali fait face à des incursions meurtrières de militaires de l'ancien régime et de miliciens sur son territoire depuis les camps de réfugiés hutus rwandais au Zaïre.
Face à l'inaction de la communauté internationale, l'objectif de Kigali est alors de démanteler ces camps - ce qui sera fait au prix de nombreuses victimes civiles - et tant qu'à faire en finir avec Mobutu, considéré comme un soutien de l'ancien régime rwandais et de surcroit très affaibli. Il y avait le sentiment « que tant que Mobutu serait en place, le Rwanda ne serait pas en paix », se souvient un officiel rwandais.
Le Rwanda et l'Ouganda s'allient alors avec les banyamulenge, des tutsis congolais persécutés et marginalisés et des opposants à Mobutu, dont Laurent-Désiré Kabila.
Dirigée par l'armée rwandaise, c'est presque sans rencontrer aucune résistance que l'AFDL du dissident congolais marche vers Kinshasa avant de renverser le 16 mai 1997 le maréchal Mobutu.
Mais rapidement, le nouveau dirigeant congolais se brouille avec ses parrains rwandais et ougandais et les chassent en juillet 1998. Quelques jours après ce qui a été vécu comme une trahison par le Rwanda, Kigali envahit la RDC, déclenchant ainsi la deuxième guerre du Congo.
Publicado el 13/06/2017 - Modificado el 30/06/2017