
Chine: les nouveaux passeports continuent de susciter la polémique
Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde.
C’est une carte de Chine en filigrane, p. 8 et p. 46 des nouveaux documents de voyage chinois qui est à l’origine de ces nouvelles tensions diplomatiques avec les pays de la région. Le dessin fait mention de territoires (en anglais) revendiqués par les capitales voisines.
On ne sait pas avec précision quand ont été publiés ces nouveaux documents de voyage, mais les récriminations ont commencé le 22 novembre 2012. Les Philippines et Taïwan ont émis des protestations officielles. L’Inde imprime désormais sa propre version de la frontière sino-indienne lors de la délivrance des visas et le Vietnam a fait savoir qu’il ne tamponnerait pas les nouveaux documents. Un avis que ne partage pas la Maison Blanche.
« Cette carte n’a pas d’influence sur la validité ou non du passeport pour l’attribution d’un visa d’entrée aux États-Unis, a fait savoir la porte-parole du département d’État américain. Notre position ne change pas, a toutefois ajouté Victoria Nuland, ces questions doivent être négociées entre pays de la région, entre les membres de l’Asean et la Chine, et une photo dans un passeport n’y change rien. »
Comme sur la plupart des cartes de Chine que nous trouvons dans le commerce à Pékin, les territoires chinois de ces nouveaux passeports comprennent notamment des îles contestées en Mer de Chine méridionale. On y voit aussi l’Arunachal Pradesh à la frontière brûlante entre l’Inde et la Chine. Il y manque en revanche les îles Diaoyu/Senkaku, cette fois en Mer de Chine orientale, objets de la discorde entre Chinois et Japonais.
Publicado el 20/04/2017 - Modificado el 18/05/2019