
Brexit: désireuse de rester dans l’UE, l’Écosse donne de la voix à Bruxelles
Avec notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota
Elle est arrivée tout sourire, habillée aux couleurs du drapeau européen. Nicola Sturgeon a prononcé quelques mots devant la presse : « Je suis ravie d'être là ». « Bienvenue », lui a dit Martin Schulz, le président du Parlement.
Leur entrevue a ensuite duré 45 minutes. Martin Schulz a dit avoir « écouté », sans faire plus de commentaires. La Première ministre a redit que l'Ecosse était « déterminée à rester dans l'UE », malgré le vote des Britanniques pour le Brexit, la semaine dernière. Les électeurs écossais se sont eux prononcés en faveur du maintien.
Mardi, lors de la session plénière extraordinaire du Parlement européen, un député écossais avait pris la parole pour pointer cette spécificité, et demander à « l'Union de ne pas laisser tomber son pays ». Il avait été ovationné par une grande partie de l'hémicycle.
Des premiers obstacles
Nicola Sturgeon n'est pas invitée au sommet européen, mais c'est ce moment qu'elle a choisi pour défendre le dossier écossais. Elle ne devait pas être reçue par Donald Tusk, le président du Conseil, qui estime que « ce n'est pas le bon moment ». Elle l'a en revanche été par Jean-Claude Juncker, le président de la Commission.
« Il n'y aura pas de voie toute tracée pour l'Ecosse », a reconnu Nicola Sturgeon à sa sortie. La Première ministre écossaise s'est toutefois dite « optimiste ». « Ce n'est que le début des discussions, une série de réunions aujourd'hui à Bruxelles pour que les gens sachent que contrairement à d'autres parties du Royaume-Uni, l'Ecosse ne souhaite pas quitter l'Union européenne ! »
Mais des voix s'élèvent contre des négociations post-Brexit avec l'Ecosse. Notamment celle de Mariano Rajoy, le Premier ministre espagnol. « Le seul interlocuteur, c'est le Royaume-Uni ! Si le Royaume-Uni s'en va, l'Ecosse s'en va aussi ! » a martelé le chef du gouvernement espagnol qui craint les velléités d'indépendance de la Catalogne. « Les négociations seront menées avec le Royaume-Uni », a également déclaré le président français François Hollande.
Publicado el 15/03/2017 - Modificado el 18/01/2019