
L'écologie est décidément dans l'air du temps. Après la taxe carbone, le gouvernement lance « fret d'avenir », « le projet le plus ambitieux jamais présenté » d'après le ministre de l'Écologie, Jean-Louis Borloo. Et l'État met les moyens : sept milliards d'euros, plus un milliard de la SNCF.
Les objectifs visés : donner à la France des infrastructures ferroviaires modernes en créant des autoroutes ferroviaires, entre la France et l'Italie, entre l'Espagne et le Luxembourg en augmentant la cadence des trains; développer le fret à grande vitesse entre les aéroports en utilisant de nouveaux TGV dédiés aux transports de marchandises. Enfin, financer des liaisons efficaces entre le réseau ferré et les ports.
Avec ce plan, Jean-Louis Borloo veut supprimer 500 000 camions sur les routes de l'Hexagone d'ici 2020 et surtout relancer ce secteur en crise. Car contrairement à nos voisins européens, le fret français accuse de lourdes pertes, plus de 600 millions d'euros prévus cette année.
La SNCF va présenter sa réforme du secteur dans une semaine. Les syndicats redoutent la suppression de 4 à 6000 postes sur 14 000. La SNCF ne parle pas de licenciements mais de réaffectations au sein d'autres branches de l'entreprise.
Publicado el 07/12/2015 - Modificado el 07/12/2015