
Le baril de pétrole au-dessus du seuil symbolique des 50 dollars
Cinquante dollars le baril, c'est un niveau que n'avaient plus connu les cours du brut depuis novembre dernier. Le rebond se poursuit depuis le creux du mois de janvier, le baril ne valait plus que 26 dollars. Le lourd excédent mondial de pétrole semble se résorber peu à peu : aux États-Unis, la baisse des stocks de brut a même surpris par son ampleur.
À cela s'ajoutent les perturbations de la production pétrolière au Canada, du fait des incendies géants dans l'Alberta, et surtout des sabotages des installations dans le Delta du Niger qui se poursuivent - elles ont amputé de 40% les exportations nigérianes.
Mais l'embellie des cours pourrait avoir un effet pervers : encourager le redémarrage des forages de pétrole de schiste aux États-Unis qui redeviennent rentables - leur nombre a d'ailleurs cessé de chuter la semaine dernière.
De leur côté, les producteurs de l'OPEP, Iran et Arabie saoudite en tête, ne semblent pas décidés à limiter leurs exportations, on le verra à l'occasion de leur réunion à Vienne la semaine prochaine. Le rééquilibrage en cours entre l'offre et la demande de pétrole reste donc fragile. Et il n'est pas exclu que les cours du brut rechutent.
Publicado el 04/07/2016 - Modificado el 04/07/2016