La prudence l'emporte sur la pêche au thon rouge

01'47" - Première diffusion le 20/11/2012
Depuis, un contrôle militaire des bateaux de pêche a été mis en place et une traçabilité, jusqu'aux ports du premier consommateur au monde de thon rouge, le Japon, où ce poisson est exporté, frais ou congelé, pour être mangé cru.
L'avidité des Japonais avaient d'abord vidé le Pacifique de ses thons rouges, alors la pêche effrénée s'était déplacée dans l'Atlantique et en Méditerranée. Le coup de frein brutal imposé à cette surpêche était urgent, mais il y a 7 ans, il avait entraîné la colère des pêcheurs, notamment en Méditerranée.
Avec le temps, la profession a reconnu les abus passés et les bienfaits des contrôles qui ont permis un notable renouvellement de la ressource.
Cette année, certains pays auraient aimé en profiter pour reprendre ou voir reprendre la pêche du thon rouge à un rythme plus important : le Japon, toujours soucieux de son approvisionnement, mais aussi la Tunisie et bien sûr le Maroc, pays hôte de la réunion. Quant à la Libye, elle souhaitait récupérer le quota perdu l'an dernier pendant la guerre, mais c'est interdit. L'Algérie voulait retrouver les quotas d'avant la sanction de 2010, où elle avait manipulé les chiffres de capture, elle a récupéré 100 tonnes de plus. L'Espagne faisait partie des pays partisans d'une reprise accélérée de la pêche au thon rouge mais l'Union européenne de façon globale souhaitait respecter les recommandations des scientifiques, tout comme les Etats-Unis et le Canada. Finalement c'est la prudence qui l'a emporté.
Publicado el 13/03/2018 - Modificado el 20/03/2018 - Por autor