
- Transcripción
Extrait du Journal en français facile du 23/01/2019
Zéphyrin Kouadio :
Et on se rend au Venezuela. On part donc au Venezuela pour débuter, commencer, cette édition. Le Venezuela, pays sous haute tension ce mercredi, en témoignent ces dizaines de milliers de personnes dans les rues de Caracas.Loïc Bussières :
Oui, ses partisans, mais surtout des opposants à Nicolás Maduro qui estiment que la récente réélection du chef de l’État n’est pas légitime, qu’elle n’est pas juste. Au point que le chef de file de l’opposition s’est proclamé lui-même président, aujourd’hui, devant une foule en liesse.[Bruits de manifestation : la foule, les klaxons et début du discours en castillan]
Juan Guaidó :
Aujourd’hui, 23 janvier 2019, en tant que président de l’Assemblée nationale, invoquant les articles de la Constitution bolivarienne de la République du Venezuela, toute notre action étant basée sur notre Constitution, devant Dieu tout puissant, le Venezuela, et avec tout le respect de mes collègues et membres de la Table de l’Unité, je jure [cris d’ovation de la foule] d’assumer formellement les compétences du pouvoir exécutif national, [cris de la foule] en tant que président en charge du Venezuela [cris de la foule, applaudissements] pour parvenir à l’arrêt de l’usurpation du pouvoir, un gouvernement de transition, et des élections libres.Zéphyrin Kouadio :
Le président du Parlement vénézuélien et opposant numéro 1 à Nicolás Maduro qui s’autoproclame donc chef de l’État et appelle à des élections libres.Loïc Bussières :
Oui et ce soir, le Pérou, le Canada, le Brésil, la Colombie, mais aussi le Chef de l’OEA, l’Organisation des États américains (OEA), basée à Washington et avant lui Donald Trump, tous disent reconnaître Juan Guaidó comme président par intérim du Venezuela. Sous-entendu en attendant de nouvelles élections. On le disait à l’instant, de très nombreux manifestants sont descendus dans les rues de Caracas aujourd’hui, notamment pour dire non à la politique de l’actuel Président Nicolás Maduro. Écoutez ce manifestant de 59 ans qu’a rencontré notre correspondant à Caracas, Benjamin Delille.Manifestant [avec traduction] :
Je suis venu pour défendre l’avenir de mon pays, pour le retour à la démocratie de mon pays. J’ai une fille de 14 ans, et je ne voudrais pas qu’elle parte à l’étranger. Je suis là pour que la démocratie revienne au Venezuela, tel qu’on l’avait vécue il y a 20 ans. Aujourd’hui, il y a véritablement un espoir pour que l’on parvienne à cette démocratie. Le leader de l’opposition Juan Guaidó est arrivé pour diriger le processus qui va nous ramener à la démocratie. On sait que les forces armées doivent soutenir le peuple et pas la narco-dictature qui nous étouffe. Il y a aussi des gens venus de Pétaré, des quartiers populaires, ça signifie que la crise les touche particulièrement fort, ils se rendent compte qu’ils doivent arrêter de soutenir ces gens qui leur ont pourri la vie. On manifeste et si on doit courir des risques en étant ici, ce sera pour le bien du pays.Loïc Bussières :
Voilà un manifestant croisé par Benjamin Delille notre correspondant à Caracas. - Léxico
La politique : un partisan/une partisane ; un opposant/une opposante ; la réélection ; un chef/une cheffe de l’État ; un chef/une cheffe de l’opposition ; un président/une présidente de l’Assemblée nationale ; le pouvoir exécutif ; un gouvernement de transition ; un président/une présidente par intérim ; le/la leader de l’opposition ; les forces armées.
Le discours : se proclamer ; jurer ; une foule ; s’autoproclamer ; appeler à ; reconnaître ; descendre dans les rues ; soutenir.
La démocratie : un article de la Constitution ; une élection libre ; un manifestant/une manifestante ; le peuple.
Le Venezuela : Caracas [capitale du pays] ; la Table de l’unité [coalition de différents partis d’opposition fondée en 2010] ; Pétaré [quartier populaire de Caracas].