Extrait du Journal en français facile du 22 mars 2021

Clémentine Pawlotsky : 
Et c'est la Journée mondiale de l'eau aujourd'hui, Romain.

Romain Auzouy : 
Oui et à cette occasion l'Unesco publie un rapport dont le titre est celui-ci : « La valeur de l'eau ». Il s'agit de rappeler à quel point l'eau est précieuse. Il faut savoir qu'aujourd'hui dans le monde trois milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau pour se laver les mains. Donc il est donc nécessaire de mieux gérer l'eau pour atteindre les objectifs de développement durable qui sont fixés par le Programme des Nations Unies à l'horizon 2030. C'est ce qu'affirme ce rapport, Agnès Rougier.

Agnès Rougier :
« Il est essentiel de reconnaître, de mesurer et d’exprimer la valeur de l’eau, et d’en tenir compte dans les prises de décisions. » Ainsi débute le rapport des Nations Unies car contrôler la manière dont est établie la valeur de l’eau, c’est contrôler son utilisation. Une gouvernance équitable des ressources repose essentiellement sur les valeurs que l’on attribue à l’eau suivant une variété de points de vue, allant de l’usage domestique, aux croyances coutumières et religieuses, ou encore à la valeur du maintien des cours d’eau pour préserver la biodiversité et aux droits humains fondamentaux. Or, l’évaluation de la valeur de l’eau qui est utilisée pour orienter les décisions politiques et les investissements financiers est avant tout comptable et économique. Mais dans un contexte de raréfaction de la ressource en eau et d’inégalité d’accès, même s’il faut s’attendre à ce que des dimensions si diverses de la valeur de l’eau soient compliquées à évaluer, il serait néanmoins nécessaire de trouver des compromis, afin de les intégrer dans les processus de décision.