
On les appelle des entérobactéries. Elles produisent une enzyme, la NDM-1, qui les rend résistantes à pratiquement tous les types d’antibiotiques que l’on connaît aujourd’hui. Des bactéries produisant cette enzyme ont été découvertes dans différents hôpitaux britanniques, chez 37 patients, dont certains avaient voyagé en Inde ou au Pakistan pour y subir une opération de chirurgie esthétique. Or c’est précisément chez un patient suédois ayant été hospitalisé en Inde que la NDM-1 avait été détectée pour la première fois en 2009.
Crainte de dissémination planétaire
Les auteurs de l’étude craignent maintenant que ces bactéries se disséminent au niveau mondial. En cause : le tourisme médical, une activité en pleine essor dans ces pays d’Asie, qui proposent des opérations de chirurgie esthétique à moindre coût, attirant de plus en plus d’étrangers. Déjà en 2007, l'une de ces bactéries avait fait des dizaines de morts dans des établissements hospitaliers israéliens. Mais la menace doit être relativisée. Aujourd’hui, on sait lutter plus efficacement contre la propagation des infections nosocomiales, celles que l’on contracte dans un établissement de santé et dans de nombreux pays. Elles sont contenues voire en baisse comme c’est le cas en France.
Posted on 2016/02/05 - Modified on 2016/02/05