
Une rencontre parfaitement amicale, tant sur le terrain que dans les tribunes et même autour du stade. Si des petits groupes de jeunes ont voulu marquer leur soutien à l’Azerbaïdjan, victimes de l’occupation arménienne d’une partie de leur territoire, ils s’en sont tenus à de simples mots, souhaitant même bonne chance aux visiteurs : « Que ce soit l’Arménie ou qui que ce soit, chacun peut venir ici, jouer au football et repartir en paix, personne ne leur fera rien ! »
Interdiction avait d’ailleurs été faite de brandir le drapeau national azerbaïdjanais qui aurait été perçu comme de la provocation, et le petit stade de Bursa n’a, à aucun moment, vécu de tension particulière.
Dix minutes avant le début de la rencontre, le virage Est a même vu s’envoler quelques dizaines de colombes blanches, suscitant une salve d’applaudissements.
« Nous faisons l'histoire ! »
Pendant ce temps, les deux présidents devisaient et souriaient, manifestement très détendus. « Nous n’écrivons pas l’histoire, a commenté le chef de l’État turc Abdullah Gül, nous la faisons ! »
Les deux équipes étant toutes deux disqualifiées pour la Coupe du monde de football, il n’y avait pas de résultat sportif à attendre de ce match, qui a vu la victoire facile et logique de la Turquie. En revanche la confirmation est faite que la cohabitation et la réconciliation entre les deux pays voisins sont en marche. Et le processus ne fait que commencer.
Posted on 2017/12/22 - Modified on 2020/02/17