
Le Népal signe un accord avec la Chine, tournant géostratégique dans la région
Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Katmandou a attendu jusqu'à la dernière minute pour signer cet accord majeur. C'est en effet dans deux jours que commence à Pékin le sommet de la trentaine de pays participant à cette nouvelle « route de la soie » chinoise. Elle doit relier la Chine au Moyen-Orient et à l'Occident et permettra de faciliter le transport des marchandises et d'hydrocarbures.
Le Népal ne représente pas une étape majeure, mais Pékin ravit par cette signature un allié historique de son concurrent dans la région : l'Inde. Les dirigeants népalais, quant à eux, espèrent bénéficier d'importants prêts et investissements chinois pour développer les infrastructures de leur pays enclavé, tout en s'extirpant de leur extrême dépendance envers l'Inde.
New Delhi devrait voir d'un très mauvais oeil cette incursion de Pékin dans ce que l'Inde considère comme son pré carré régional, et qui avait déjà commencé par l'intégration du Sri Lanka dans cette « route de la soie ». L'Inde peut cependant difficilement concurrencer la Chine dans le déploiement de grands travaux à l'étranger, et qui attirent tant ces petits pays en mal d'infrastructures.
Posted on 2017/07/12 - Modified on 2017/07/12