
Moins d'énergies fossiles, investissements verts: les promesses du sommet climat
Avec notre envoyé spécial à Boulogne-Billancourt, Altin Lazaj
Des dizaines de milliards d’euros vont être consacrés à la lutte contre le changement climatique. Les engagements ont été pris par des gouvernements, des institutions financières, des entreprises multinationales ou encore des fondations privées.
Les annonces les plus significatives viennent des institutions financières : la Banque centrale, les banques privées, les fonds souverains. La Banque mondiale a ainsi fait savoir qu’elle arrêtera de financer l’exploration et l’exploitation de pétrole et de gaz après 2019. L’assureur AXA a décidé de ne plus assurer de projet de construction de centrales à charbon. Enfin, d’autres institutions, comme la BNP Paribas, ont annoncé qu’elles ne financeront plus les projets d’exploitation de pétrole et de gaz.
Plus d'argent pour les projets « verts »
Outre le désengagement des énergies fossiles, ces institutions ont décidé d’augmenter la part de leur portefeuille d’investissement destiné aux projets verts. Des fonds publics et privés vont être consacrés par exemple aux événements extrêmes dans les États insulaires ou pour la protection des terres et des ressources en eau.
Pour l’instant, cette avancée n’est pas encore suffisante. Pour réussir la transition énergétique, il faudra 3 500 milliards de dollars par an d’investissement dans le secteur énergétique pendant 30 ans. On est encore loin du compte. Mais ce sommet est important car il marque un changement des mentalités. La finance privée au service du climat était quelque chose d’inimaginable il y a dix ans… Aujourd’hui, ils sont enfin conciliables.
Mais le président français a prévenu : « On est en train de perdre la bataille », appelant à une mobilisation plus rapide et plus importante pour faire face aux défis du réchauffement climatique. « L'urgence est devenue permanente et le défi de notre génération est d'agir, agir plus vite et gagner cette bataille contre le temps, cette bataille contre la fatalité, pour mettre en oeuvre des actions concrètes qui vont changer nos pays, nos sociétés, nos économies. »
On ne va pas assez vite, et c'est ça le drame... (...) On est en train de perdre la bataille.
00'57" - Le cri d'alarme du président français Emmanuel Macron
01'13" - Bilan du sommet de Paris sur le climat
Posted on 2017/12/13 - Modified on 2017/12/13