
- Transcript
Extrait de Reportage France du 17 juillet 2019
Catherine Rolland :
Autre façon de défendre les espèces sauvages, c’est d’interdire ours cyclistes, éléphants acrobates, tigres cascadeurs ou encore singes déguisés en clowns. 40 pays dans le monde dont 22 européens ont interdit les cirques qui utilisent les animaux sauvages. En Angleterre, les cirques ambulants ne pourront plus les faire travailler à partir de janvier prochain, Marie Billon.Marie Billon :
Anne était le dernier éléphant de cirque en Angleterre et elle a tiré sa révérence il y a plus de 10 ans déjà. Aujourd’hui, il n’y a plus que deux cirques qui se partagent 19 animaux : des zèbres, des rennes, des ratons laveurs, des chameaux, un renard, un perroquet macao et un zébu. Il y a quelques mois un dompteur de lions a demandé une licence que le gouvernement lui a refusé. Une première victoire pour l’Association de défense des animaux RSPCA qui fait campagne pour l’interdiction de l’utilisation des animaux sauvages dans les cirques itinérants. La principale raison de cette opposition selon Ros Clubb, scientifique à la RSPCA est la condition de détention de ces bêtes.Ros Clubb : [avec traduction]
On sait que le transport est stressant pour les animaux. IIs sont enfermés dans des cages trop petites et donc ils ne peuvent s’adonner à aucune de leurs activités naturelles. On leur impose aussi le contact avec des animaux qu’ils ne fréquenteraient pas dans la nature. On a pu mettre les lions et les tigres ensemble par exemple ou alors on isole des animaux qui vivent en meute. Tout cela crée des comportements qui ne sont pas naturels comme tourner en rond dans une cage.Marie Billon :
C’est au nom du bien-être animal que le gouvernement a donc décidé de mettre fin à la législation actuelle le 19 janvier prochain. Certains dompteurs jugent cette décision liberticide : « Les animaux de cirque ne sont plus des animaux sauvages. La plupart sont nés en captivité. » disent-ils. « sauf que ça ne change pas leur instinct. » répondent les associations.L’opinion publique, elle, semble se satisfaire de cette interdiction. Selon la RSPCA, 94% de la population est contre l’utilisation de lions, tigres et éléphants dans les cirques. Au Pays de Galle, le gouvernement a lancé une consultation qui a reçu 6500 réponses en faveur de l’interdiction. Un taux de participation très honorable pour ce genre d’étude d’opinion. Les 19 animaux qui travaillent encore dans les cirques itinérants anglais seront mis à la retraite de fait en janvier.