
Les rapports ambigus de Fidel Castro avec l’Église et le Saint-Siège
Avec notre correspondant au Vatican, Olivier Bonnel
Malgré les années de crise, le Saint-Siège n’a jamais rompu ses relations diplomatiques avec Cuba, établies en 1935 sous le pape Pie XI. La diplomatie vaticane a toujours privilégié la voie du dialogue : c’est le cas en 1962, en pleine crise des missiles, quand Jean XXIII lance sur Radio Vatican son célèbre appel à la paix.
Ses successeurs n’auront de cesse d’appeler à la levée de l’embargo américain qui pèse sur le régime de Castro, le leader cubain considérera peu à peu l’Eglise comme une alliée sur la scène internationale.
En novembre 1996, Fidel Castro se rend au Vatican et invite Jean-Paul II dans son pays. Il ne cache pas son émotion après sa rencontre avec Karol Wojtila, pape venu du Rideau de fer. Le pape polonais sera reçu à La Havane en janvier 1998, une visite qui marque un tournant : il est le premier pape à être reçu par le « Lider Maximo ». Devant Fidel Castro et 500 000 Cubains, il appelle à plus de liberté religieuse dans le pays, mais aussi à la fin des sanctions qui pèsent sur l'île.
Benoît XVI en 2012 et le pape François l’an dernier vont aussi faire le voyage à Cuba, et même si le père de la révolution cubaine est malade et en retrait, chacun prendra le temps de s’entretenir avec lui, avec respect. Des entretiens au cours desquels Fidel Castro ne manquera pas de partager ses questionnements spirituels avec les souverains pontifes.
发布时间 08/02/2017 - 更改时间 08/02/2017