
Sri Lanka: restrictions sur le travail des jeunes femmes à l’étranger
« Tout le monde en Arabie saoudite doit avoir droit à un procès équitable, en accord avec les lois internationales sur les droits de l'Homme », c'est ce qu'avait demandé un Ban Ki-moon consterné, début janvier 2013, après la décapitation de Rizana Nafik. La jeune fille n'aurait eu droit à un avocat et un traducteur qu'après avoir été condamnée à mort.
Visiblement, le Sri Lanka ne croit pas à un changement rapide des lois du pays, qui applique la charia de manière très stricte, puisque Colombo annonce que les jeunes Sri-Lankaises de moins de 25 ans n'auront dorénavant plus le droit de se rendre en Arabie saoudite pour y travailler comme servantes.
La mesure devrait être ensuite étendue à tous les âges et à tous les pays pour les emplois peu rémunérés.
Près de 1,7 million de Sri-Lankais sont aujourd'hui employés à l'étranger, dont 45% de femmes, et les 6 millions de dollars qu'ils envoient chez eux chaque année sont cruciaux pour le pays. L'émotion soulevée par le sort de Rizana Nafik a évidemment pesé sur ces annonces du gouvernement, mais reste à savoir si elles sont tenables. Comme le constatait tristement une journaliste sri-lankaise au lendemain de l'exécution de la jeune femme : « Nous allons continuer à envoyer nos femmes en Arabie saoudite longtemps après la mort de Rizana parce que, pour le dire simplement, nous avons besoin de cet argent ».
发布时间 22/05/2017 - 更改时间 13/06/2017