
Sri Lanka: le rapporteur de l'ONU dénonce des actes de torture en toute impunité
« L’impunité est toujours la règle pour les responsables de ces tortures, qui sont désormais devenues une routine », précise le rapporteur Ben Emmerson. Cet avocat britannique s’est rendu au Sri Lanka pour mesurer les progrès en matière de réformes de la justice. Il a rencontré des membres du gouvernement, des militaires, du personnel des prisons et son constat est sans appel : « On ne compte plus les personnes victimes de grossières erreurs judiciaires qui résultent de la loi de prévention du terrorisme », estime-t-il.
Parmi les engagements que le gouvernement n'a pas tenus : l'abrogation de cette loi relative à la prévention du terrorisme. Un texte extrêmement répressif qui a contribué à « un grand nombre des atteintes aux droits fondamentaux commises durant le conflit au Sri Lanka et après celui-ci », rapporte encore Ben Emmerson.
La communauté tamoule stigmatisée
Ben Emmerson souligne que la communauté tamoule est particulièrement « stigmatisée » et se sent privée de ses droits. Le rapporteur a écouté une quantité de témoignages sur la cruauté et la brutalité des méthodes de torture. Les détenus subissent des mutilations génitales, des coups ou encore des tentatives de noyade. 81 d'entre eux témoignent avoir été détenus entre 5 et 10 ans sans qu'ils n'aient droit à un jugement. Et ils disent avoir été forcés de signer des documents dans une langue qu'ils ne comprenaient pas.
De son côté, le gouvernement sri-lankais assure ne pas cautionner ces actes de torture et avoir confié l'enquête à une commission indépendante sur les droits de l'homme.
发布时间 22/04/2019 - 更改时间 22/04/2019