
La lutte contre le cancer a remporté plusieurs victoires ces dernières années ; aujourd’hui, dans les pays développés, un malade sur deux en guérit. Mais certaines atteintes cancéreuses comme celles des poumons ou de la peau résistent encore aux traitements dont disposent les oncologues. C’est pourquoi l’arrivée de nouvelles thérapies est particulièrement guettée par les quelque 30 000 spécialistes réunis à Chicago (Illinois, États-Unis) pour la Conférence annuelle de l’American Society of Clinical Oncology qui se tient du 31 mai au 4 juin 2013.
Doper le système immunitaire
Et cette 48e édition ne faillit pas à la règle avec l’annonce de résultats encourageants d’un essai clinique de phase 2 qui pourrait signer une avancée dans le traitement du cancer de la peau métastasé. L’essai a porté sur 245 malades atteints d’un mélanome. Il a montré que la combinaison d’un anticorps, l’ipilumumab commercialisé sous le nom de Yervoy par Bristol-Myers Squibb, et de la Leukine du laboratoire Genzyme, réduisait de 35% le risque de décès par rapport aux malades prenant seulement le Yervoy.
Si la part des cancers guéris augmente année après année, le nombre de nouveaux cas dépistés est lui aussi en hausse constante comme le révèle une étude publiée en 2012 dans The Lancet Oncology. Selon ce travail de prospective, il faut s’attendre à une augmentation de 75% des cas de cancer dans le monde d’ici 2030. Cette hausse serait même de 93% dans les pays les plus pauvres. Parallèlement, le nombre de morts par cancer qui était de 7,6 millions en 2008 passerait à 13,2 millions en 2030. Si les cas de cancers du col de l’utérus et du foie devraient être moins nombreux, on prévoit en revanche un accroissement des cancers colorectaux, du sein, de la prostate et du poumon chez les femmes.
Mais il y a au moins une étude présentée à Chicago qui se révèle transposable immédiatement et sans grandes mises de fonds. Elle concerne le dépistage du cancer du col de l’utérus auquel n’ont pas accès la plupart des femmes des pays en développement. Il vient donc d’être démontré qu’il est possible de substituer le test Pap (frottis) par une technique simple et bon marché qui utilise du vinaigre, de la gaze et une lampe halogène. On peut ainsi observer directement d'éventuelles anomalies des cellules du col utérin susceptibles de devenir cancéreuses.
Publicado em 28/04/2016 - Modificado em 28/04/2016