Comment les diplomates français ont perçu le coup d'Etat de Mobutu en 1965 ?

2'10'' - Première diffusion le 16/05/2017
Qui est ce jeune officier qui a pris le pouvoir à Léopoldville ? Pour le savoir les diplomates en poste au Congo surveillent de près les faits et gestes du nouvel homme fort. L’ambassadeur Jacques Kosciusko-Morizet, adresse un télex à Paris résumant le discours que le général Mobutu vient de prononcer au stade roi Baudoin dans la foulée de son coup d’État : « Il rappela d’abord les raisons qui poussèrent le haut-commandement de l’armée, tenu jusqu’alors en dehors de la politique, à intervenir : sur le plan intérieur les conflits stériles des politiciens en lutte pour le pouvoir, l’inertie administrative, la corruption (…) il fallait donc "balayer cette politicaille". Pour remédier à la situation il resterait au pouvoir pendant cinq ans.»
En ces temps de guerre froide le comportement de Mobutu inspire confiance aux anticommunistes au Congo et à l’étranger. Le 17 novembre 1965, sept jours avant le coup de force, l’ambassade de France à Washington, rapporte que les États-Unis suivent la situation « avec attention » et considèrent que Mobutu, « mauvais militaire, mais bon politicien » pourrait être capable de mettre un terme à l’imbroglio politique opposant le président Kasa-Vubu et son Premier ministre Moïse Tshombe et « être prochainement l’arbitre de la situation ».
Publicado em 08/06/2017 - Modificado em 30/06/2017 - Por Michel Arseneault