
Royaume-Uni-UE: la fin d'une relation tumultueuse de 47 ans
Si cet accord signe le début d'un nouveau partenariat entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, il est aussi l'épilogue d’une relation tumultueuse qui aura duré 47 ans. Et pourtant, Winston Churchill en 1946 parlait déjà des « États-Unis d’Europe ». Un projet garant de paix, jugeait le Premier ministre britannique. Mais pas question que son pays y participe.
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Dans les années 1950, des négociations sont en cours pour créer la CEE (Communauté économique européenne), l'ancêtre de l'Union européenne. C'est à ce moment qu'un fonctionnaire britannique a cette formule restée célèbre : « Dieu merci, ce que vous fabriquez n’a aucune chance d’exister. » Londres finit par frapper à la porte mais par deux fois, en 1963 et en 1967, le général de Gaulle y met son veto. L’entrée officielle se fait finalement en 1973. Mais après des débats déjà houleux et une classe politique divisée.
Margaret Thatcher, qui soutenait à l'époque la construction européenne, arrive ensuite aux commandes du Royaume-Uni. Elle devient une figure redoutée à Bruxelles avec son fameux « I want my money back » (Je veux qu’on me rende mon argent, en français). En 1984, la Première ministre obtient finalement un rabais sur la contribution britannique au budget européen.
Londres a aussi beaucoup milité pour l’élargissement de l’Europe à l’Est, concrétisé en 2004. Mais c'est finalement la présence jugée trop importante sur le sol britannique de travailleurs européens, notamment de l’Est, qui deviendra en 2016 lors du référendum un des arguments des Brexiters.
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Publicado em 31/12/2020 - Modificado em 15/01/2021