
Présidentielle au Sri Lanka: défaite du président sortant
Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis.
Au Sri Lanka, le président sortant Mahinda Rajapakse, homme fort du pays depuis 10 ans, vient d'admettre sa défaite lors de l'élection présidentielle du 8 janvier. Son opposant, Maithripala Sirisena, un ancien allié et ministre du président a remporté 51,7 % des voix. L'homme de la paix, comme il se présentait, est tombé. Mahinda Rajapakse avait construit sa popularité sur la victoire de l'armée sri lankaise contre les Tigres Tamouls en 2009, et la relance économique née grâce à la fin de la guerre civile.
Mais ce triomphe s'est fait dans un bain de sang et la répression de la minorité tamoule, s'était intensifiée par la présence de plus de 35 000 miliaires dans le nord de l'île, soit un soldat pour 28 habitants. Maithripala Sirisena s'est appuyée sur cette contestation, ainsi que sur les accusations de népotisme qui pesait sur le clan de l'ex-président. Ce ministre de la santé du gouvernement sortant a ainsi réussir à rassembler une coalition arc-en-ciel, composée autant des partis tamouls que d'extrêmistes bouddhistes.
Le défi sera maintenant de parvenir à gouverner avec le soutien de ces deux forces habituellement opposées. Une chose, cependant, ne devrait pas changer : le nouveau président-élu a annoncé qu'il ne retirerait pas l'armée du nord du Sri Lanka.
Publicado em 22/05/2017 - Modificado em 06/07/2017