
La Force internationale d'assistance et de sécurité (Isaf) est créée en 2001 par l’ONU pour sécuriser Kaboul et ses environs, pendant que les États-Unis et leurs alliés combattent al-Qaïda et les talibans dans le reste du pays. Quand en 2003 le mollah Omar réorganise les talibans, qu’il lance contre le gouvernement afghan et l’Isaf, la force internationale passe sous contrôle de l’Otan et prend en charge, en trois ans, la sécurité de tout le territoire.
Face aux insurgés qui multiplient raids et embuscades, elle tente en 2006 de gagner « les coeurs et les esprits » des Afghans en menant des projets de reconstruction. Elle augmente aussi ses troupes; elle ne cessera de le faire jusqu’en 2011. Elle rassemble alors 140 000 hommes, dont plus de 100 000 Américains. La même année, Oussama Ben Laden est tué au Pakistan, et les États-Unis commencent à se retirer, bientôt suivis par tous les pays de la coalition, échaudés par dix ans d'une guerre difficile et les attaques de talibans infiltrés dans l'armée afghane.
En deux ans, le contrôle des « opérations combattantes » est délégué aux forces de sécurité afghanes : 350 000 hommes formés par l'Isaf, que les 12 000 soldats restant après le 31 décembre continueront à former et à conseiller.
Mais les talibans sont toujours présents, les gains territoriaux de l'Isaf ne sont pas irréversibles, et les forces de sécurité afghanes ont connu en 2014 leur plus lourd bilan depuis le début de la guerre : 4 600 morts. Quant à l'Isaf, près de 3 500 de ses soldats auront été tués en 13 ans, dont plus de 2 300 Américains.
Publicado em 11/05/2017 - Modificado em 11/02/2020