
La Serbie mécontente après le refus de la France d'extrader Ramush Haradinaj
« Nous sommes confrontés à une grande victoire des criminels, de ceux qui ont commis les pires crimes, sans jamais avoir eu à en répondre », a déclaré le Premier ministre serbe Aleksandar Vucic, après la décision de la justice française de permettre à l'ancien rebelle kosovar Ramush Haradinaj de regagner son pays. Et le chef du gouvernement de Belgrade de dénoncer une décision de justice « par-dessus tout politique ».
La chambre d'instruction de la cour d'appel de Colmar a expliqué, en effet, que l'avis défavorable à la demande d'extradition de Belgrade repose sur « des conséquences d'une gravité exceptionnelle » que cette décision aurait entraînées, et aussi sur « des considérations liées au rôle de l'accusé dans la vie politique du Kosovo ».
Acquitté en 2008 et 2012 par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) pour des crimes de guerre remontant à 1998, Ramush Haradinaj, qui a été chef militaire de l'Armée de libération du Kosovo (UÇK), est accusé par Belgrade de viols, meurtres et tortures, qui auraient été commis en 1999 contre des civils serbes au Kosovo. Il est actuellement un des principaux opposants au président kosovar Hashim Thaçi, fondateur de la branche politique de l'Armée de libération du Kosovo.
Publicado em 13/02/2018 - Modificado em 15/02/2018