
Inde: le fleuve Brahmapoutre se tarit sans raison, la Chine montrée du doigt
Avec notre correspondant à New Delhi, Pierre Prakash.
Ce pourrait être une nouvelle source de tension entre les deux géants asiatiques, dont les relations sont déjà envenimées par la question tibétaine et les différends frontaliers qui les opposent.
Alors que le ministre chinois des Affaires étrangères est en visite officielle à New Delhi, un haut responsable de l'Arunachal Pradesh, un État frontalier du nord-est de l’Inde, a en effet annoncé qu’un des principaux fleuves du pays s’était soudainement tari dans cette région, insinuant au passage que la Chine avait probablement altéré son débit en amont.
Ce cours d’eau baptisé Siang, dans cette région, mais qui est plus connu sous le nom de Brahmapoutre, plus au sud, prend en effet sa source au Tibet, qu’il traverse sur plus de 1 600 kilomètres avant de traverser la frontière indienne.
Dans le passé, l’Inde s’est déjà inquiétée de la construction de centrales hydroélectriques du côté chinois de la frontière, craignant que cela ne réduise le débit en aval.
À l’issue de sa rencontre avec son homologue chinois le 1er mars 2012, le ministre des Affaires étrangères a cependant affirmé que les photos satellites montraient qu’aucune activité de stockage n’était menée par les autorités chinoises, sans pour autant expliquer d’où venait le soudain assèchement de ce gigantesque cours d’eau.
Publicado em 20/04/2017 - Modificado em 18/05/2019