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Enregistrement 1 : extrait de C’est dans ta nature du 23/08/2020
[pas de personnes qui marchent dans une forêt]
Florent Guignard :
On est à Paris et on marche en forêt. Certes, c’est une mini forêt – 700 m² à deux pas du boulevard périphérique – une forêt inaccessible tant elle est touffue parce qu’elle a été plantée selon la méthode Miyawaki : Akira Miyawaki, botaniste japonais. Stéphane Hallaire est président de ReforestAction qui développe le concept en France.Stéphane Hallaire :
On ne peut pas s’y promener, ce ne sont pas des lieux récréatifs. Ce sont vraiment des espaces rendus à la nature. Dans les forêts traditionnelles, on va avoir deux, trois, cinq essences d’arbres différentes. Ici, on en a planté une vingtaine. Au lieu de planter un arbre tous les huit, dix mètres carré, là on va planer trois arbres par mètre carré. Donc, c’est trente fois plus dense qu’une forêt traditionnelle.Florent Guignard :
La densité des forêts induit deux phénomènes à priori contradictoires. La symbiose, d’abord : les systèmes racinaires s’entraident. L’union fait la force. Et puis la concurrence : une saine émulation. La sélection naturelle. Les arbres poussent ainsi beaucoup plus vite.Stéphane Hallaire :
Là, on voit un arbre – vous voyez – qui fait, quoi ? Il fait 1 mètre 80 de haut. On a planté ça l’année dernière ! Donc on a des taux de croissance qui sont très intéressants.Florent Guignard :
Et pour cause, avec la méthode Miyawaki, on obtient en 30 ans une forêt qui aurait mieux deux siècles à pousser.Enregistrement 2 : extrait de Reportage France du 13/09/2021
Stéphane Duguet :
Dans le centre de Paris, devant la gare de Lyon, entre les bus, les voitures et les motos, ça bouchonne. Conséquence de cette baisse de la vitesse. Pour justifier les 30 km/heure, la mairie a fait un sondage. Résultat : 59% des Parisiens sont d’accord pour rouler moins vite. Catherine a 74 ans, c’est la première fois qu’elle reprend sa voiture depuis la nouvelle limitation.Catherine :
Je me suis rendue compte qu’en ayant l’impression de rouler très lentement, j’étais quand même à 40 ou 50. Moi, je ne travaille pas donc j’ai la chance d’avoir le temps de faire ce que j’ai envie de faire. Mais je pense que pour tous ceux qui travaillent, ça me semble quand même assez compliqué. Maintenant, c’est avant tout pour que tout le monde puisse profiter des rues de Paris et si ça peut apporter une solution aux accidents de la route, je serais d’accord.Stéphane Duguet :
Ailleurs, cette mesure a fait ses preuves. À Grenoble, la vitesse a été diminuée en 2016. Depuis, on compte 30% de blessés en moins et notamment pour les deux roues. Pourtant, les cyclistes parisiens restent méfiants. Adrien, 32 ans, fait 40 kilomètres de vélo pour aller travailler en banlieue.Adrien :
Non, ça ne me rassure pas, non ! Non, parce que je sais que ce n’est pas appliqué. Je suis pour la mesure mais en pratique, c’est vrai que c’est très compliqué de se forcer à rouler à 30 km/heure. C’est lent quoi, voilà ! En trottinette, on va à 25 km/heure, donc… La seule dissuasion efficace, je pense, ça serait de mettre des radars partout.Enregistrement 3 : extrait de 7 milliards de voisins du 23/12/2021
Emmanuelle Bastide :
Vous écoutez 7 milliards de voisins, on est en direct sur RFI. Nous parlons éducation comme chaque semaine. Aujourd’hui, on discute des devoirs à la maison, un moment qui n’est pas forcément facile pour les parents qui veulent aider leurs enfants à aller plus vite. Alors, comment les rendre davantage autonomes ? Anne-Marie Gaignard, vous publiez Hugo prend son envol - Un conte pour apprendre à travailler seul aux éditions Le Robert. Hugo, c’est un garçon qui se sent, en fait, un peu dépassé par la masse de travail à l’école comme à la maison. Donc, il est angoissé, il est découragé, il n’a pas de bonnes notes et il va remonter la pente grâce à votre méthode que vous proposez dans le livre. Redites-nous quelques grandes lignes sur cette méthode ?Anne-Marie Gaignard :
En fait, je suis partie d’abord sur la notion du temps qui est importante, à la fois de se repérer dans la journée, le temps de travail à l’école – combien de temps j’ai passé à faire tel exercice, tel autre ? Je leur dis : « Équipez-vous d’une montre, c’est la moindre des choses. » Mettez-leur une montre au poignet, regardez le temps qui passe, ça c’est la première chose. Il y a aussi toute cette notion de courage, la constellation des « C » [NDLR : « constance, contact, confiance et concentration » dans le livre d'Anne-Marie Gaignard] justement où là, c’est quoi le courage ? Pourquoi est-ce qu’il faut que je me mette absolument au travail ? Qu’est-ce qu’il y a derrière ? On peut voir plus loin que l’année où on est en CP, en CE, etc. ?