Extrait du Journal en français facile du 10/09/2016

Zéphyrin Kouadio :
Conséquence du vote en faveur du Brexit : les Britanniques pourraient devoir payer un permis de voyage dans les pays de l'Union européenne.

Catherine Zemmouri :
La Commission européenne prépare un changement de ses règles par la mise en place d'un système payant de demande d'entrée sur le territoire, pour les voyageurs n'ayant pas besoin de visa.

Un système inspiré des États-Unis.

De Londres, la correspondance de Muriel Delcroix.

Muriel Delcroix :
Pour le moment, qu'ils veuillent partir en vacances sur le continent, voyager pour leur travail ou ramener du vin et de l'alcool après un aller-retour à Calais, les Britanniques – dont le pays ne fait pas partie de la zone Schengen –  doivent simplement montrer leur passeport, mais peuvent circuler librement au sein de l'UE.

Néanmoins, tout pourrait changer après le Brexit, alors que Bruxelles s'apprête à mettre en place un mécanisme d'enregistrement obligatoire des visiteurs étrangers.

Le projet baptisé Etias vise à renforcer la sécurité au sein de l'Union après les récentes attaques terroristes en France et en Belgique.

Le mécanisme s'inspire du modèle américain qui consiste, pour tous les voyageurs qui n'ont pas besoin de visas, à remplir une demande en ligne, de préférence trois jours avant leur départ et pour un coût d'environ 13 euros.

Mais la perspective de devoir demander un permis de voyager en Europe a déjà provoqué des remous au Royaume-Uni : la presse tabloïde europhobe voit le fait de vouloir « forcer » les Britanniques à demander une sorte de visa comme une mesure punitive.

L'opposition travailliste et libérale-démocrate regrettent, elles, une première conséquence désagréable du divorce européen.

Quant au gouvernement, il continue à se murer dans le silence après avoir décrété qu'il ne commenterait pas en public les futures négociations sur le Brexit.

Londres Muriel Delcroix RFI.