
- Transcrição
Philippe Belaval :
Je crois que ces différents parcours montrent qu’il y a plein de manières, en fait, de résister. Parce que si vous regardez les 4 parcours, bon, Jean Zay était ministre avant la guerre, mais Geneviève De Gaulle-Anthonioz n’était qu’une étudiante, voilà…Jean-François Cadet :
Germaine Tillion était en Algérie…Philippe Belaval :
… était en Algérie…Jean-François Cadet :
…ethnologue…Philippe Belaval :
Jean Zay a passé les années de la guerre en captivité alors que les autres étaient sur le terrain, mais il n’a pas pour autant déserté le combat, voilà. Mais ce qui les réunit c’est […] qu’ils refusent tout de suite… enfin, Germaine Tillion est prise d’une nausée en entendant le discours du Maréchal Pétain le 17 juin.Jean-François Cadet :
Voilà…Philippe Belaval :
C’est-à-dire que ce n’est même pas le général De Gaulle […]Il y a quand même aussi un autre point commun entre les 4 au de-là de ce rejet immédiat de la Collaboration, de la défaite du nazisme. C’est que c’est un rejet qui tout de suite se projette vers le futur, c’est-à-dire qu’il y a le souci de « Qu’est-ce qu’on pourra faire pour éviter que ces évènements se reproduisent ? ».
Donc Brossolette et Zay, compte tenu de leurs parcours et de leurs postes respectifs, réfléchissent pendant l’Occupation à l’organisation de la France de l’avenir. Et et lorsqu’elles rentrent de déportation, ni Germaine Tillion ni Geneviève De Gaulle ne se disent « Ben, voilà, on va reprendre une vie normale, on va se marier, avoir des enfants, reprendre nos études, etc. Non ! Il faut empêcher ça ! ».
- Glossário
La deuxième guerre mondiale et la résistance
un mémorial, une figure, un esprit, la Résistance, incarner, une valeur, la Collaboration, le nazisme, résister, une guerre, une captivité, déserter, l’Occupation, une organisation, la Déportation