
- Transcrição
Reportage France du 20 mars 2018
Sylvie Boissavi, animatrice :
Si vous le voulez bien on va vous demander de vous présenter à tour de rôle. En donnant votre prénom et le pays d’où vous venez.Hélène :
Bonsoir à tous, je m’appelle Hélène et je suis brésilienne.Aradomir :
Bonsoir à tous, je m’appelle Aradomir et je viens de Moldavie.Rosée :
Bonsoir, je m’appelle Rosée, je viens d’Afghanistan.Pierre Olivier, journaliste :
Ils sont une quinzaine ce soir-là assis en cercle face au jardin intérieur de la BNF. Pendant une heure et demie, ces femmes et ces hommes venus du monde entier, vont converser en français, sous la houlette de la souriante Sylvie Boissavi, bibliothécaire.Sylvie Boissavi, animatrice :
Donc là puisqu’on était dans des pays étrangers, est-ce que vous pouvez nous dire si vous avez beaucoup voyagé, et où est-ce que vous êtes allé ?Rosée :
J’ai visité beaucoup de monuments en Bretagne. Comme au Mont Saint-Michel.Sylvie Boissavi :
D’accord. Et vous avez aimé ?Rosée :
Oui, j’aime bien l’architecture et le [la] location.Sylvie Boissavi :
Location ? Location de quoi ? Ah, le lieu ?Rosée :
Le lieu, oui.[éclats de rire général]
Pierre Olivier, journaliste :
L’ambiance est conviviale, il faut que chacun des participants se sente à l’aise. Rosée est afghane, elle vit en France depuis moins d’un an. Cette jeune ingénieure aux pommettes saillantes et aux yeux bridés ne raterait pour rien au monde l’un de ces ateliers.Rosée :
J’aime bien la langue français[e], mais j’ai pas l’occasion [de] parler et pour exerciser [pratiquer] la langue français[e]. Quand je parle beaucoup, je peux améliorer mon niveau de langue.Pierre Olivier, journaliste :
Car nombreux sont les étrangers fraîchement arrivés en France qui ne connaissent personne avec qui dialoguer dans la langue de Molière. C’est toute l’idée de cet atelier proposé par la BNF coanimé par Stéphane Martinati, bibliothécaire haut en couleur.Stéphane Martinati, animateur :
Vous Madame, vous êtes en France pour quelle raison ?Femme :
J’ai marié un tunisien…Stéphane Martinati, animateur :
J’ai marié, est-ce que c’est correct « j’ai marié » ?
Je suis marié, voilà, très bien. Vous hésitez pas à intervenir…Stéphane Martinati , animateur :
Les ateliers, vraiment, sont pas du tout conçus comme des cours. On est là pour se détendre. Vous savez, c’est pas évident de se dire « je ne sais pas parler votre langue de manière correcte ». Ça peut en intimider certains. On a des apprenants plus timides, qui petit à petit, on le voit, d’atelier en atelier, s’ouvrent littéralement, et puis, ça y est. Il y a une phrase, un mot, trois mots, une phrase apparait et ça c’est quand même, pour nous c’est la meilleure récompense.Pierre Olivier, journaliste :
L’autre récompense, c’est aussi celle des chiffres, excellents en 2017, grâce à ce genre d’atelier pédagogique, la BNF a attiré 16 000 visiteurs supplémentaires. - Glossário
Les origines : un Français/une Française ; un Brésilien/une Brésilienne ; un Moldave/ une Moldave ; un Afghan/une Afghane ; un étranger/une étrangère ; ces hommes venus du monde entier/ces femmes venues du monde entier.
Les professions : une jeune ingénieure/un jeune ingénieur ; un bibliothécaire/une bibliothécaire ; un animateur/une animatrice.
La description : haut en couleur ; être marié/être mariée ; une ambiance conviviale/un lieu convivial.
La langue : dans la langue de Molière ; pratiquer une langue étrangère ; savoir parler une langue étrangère.