
Avec notre correspondant à Kiev, Camille Magnard
Azerbaïdjan, la Géorgie, la Pologne et les trois pays Baltes : au total, six présidents ont répondu présent à l'invitation du président ukrainien, Viktor Iouchtchenko pour imaginer ensemble ce que le président ukrainien appelle déjà « une révolution dans l'organisation du transit énergétique entre l'Est et l'Ouest ».
L'idée part du principe que l'axe baltique mer Noire – mer Caspienne est une zone de transit incontournable pour amener gaz et pétrole depuis les nouvelles régions de production de la Caspienne jusqu'à l'Europe. Mais voilà, actuellement le monopole de ce transport Est-Ouest est tenu par le géant russe Gazprom, et les sept chefs d'Etats présents vendredi à Kiev se sont bien gardés d'inviter leur homologue du Kremlin.
Un sommet anti-Gazprom
Ce sommet a bien ressemblé à un sommet anti-Gazprom, avec comme finalité de définir les nouvelles routes d'un transit qui partirait des puits de pétrole d'Azerbaïdjan ou du Kazakhstan, traverserait le Caucase, puis la mer Noire, avant d'inonder toute l'Europe. Le tout en évitant soigneusement la case « Gazprom ». Ce n'est pas étonnant d'ailleurs que le président ukrainien mène la fronde : depuis 2006, il a eu, au cours de deux crises gazières, l'occasion de se frotter aux méthodes agressives et hégémoniques du groupe russe. Viktor Iouchtchenko a donc présenté vendredi à Kiev à ses invités un projet qui à l'horizon 2020 pourrait largement redistribuer les cartes du jeu énergétique eurasiatique.
النشر بتاريخ 02/11/2016 - التعديل بتاريخ 18/02/2020