
Le sommet du Commonwealth vire au cauchemar pour le président sri lankais
Tout a commencé avec la décision du Canada de ne pas se rendre au sommet, pour protester contre le refus du Sri Lanka d’autoriser une enquête internationale sur les derniers jours de la guerre civile, pendant lesquels 40 000 civils auraient été tués selon les Nations unies. Boycott aussi de l’Inde, puis de l’Île Maurice, mardi 12 novembre 2013. Mais pas de la Grande-Bretagne. Au contraire, le Premier ministre britannique, David Cameron, a estimé que cette réunion serait l’occasion pour lui d’avoir une « conversation sérieuse » avec le président sri-lankais sur les responsabilités de chacun.
Le ministre des Affaires étrangères britannique, William Hague, a d'ailleurs demandé mercredi à Colombo d'enquêter sur les accusations selon lesquelles des centaines d'hommes et de femmes auraient été victimes de sévices sexuels perpétrés par les forces de l'ordre sri-lankaises pendant et après les derniers combats en 2009.
Manifestation tamoule interdite
Côté sri-lankais, le président Rajapakse a estimé que le sommet du Commonwealth n’était pas « un forum pour rendre un jugement sur les problèmes des autres », et a assuré n'avoir « rien à cacher ». Mais mercredi, l'armée a empêché des centaines de manifestants tamouls venus du nord d'entrer dans la capitale, et des journalistes d'aller enquêter au nord.
A Jaffna, des centaines de Tamouls manifestent depuis mardi pour demander le départ de militaires toujours sur place, quatre ans après la fin de la guerre. Ils ne comptent pas s’arrêter avant la venue de David Cameron, qui a prévu de passer par la capitale tamoule au Nord du pays pendant le sommet.
النشر بتاريخ 09/02/2017 - التعديل بتاريخ 20/06/2017