Extrait de La revue de presse internationale du 2 juin 2022

Anne Cantener : 
La revue de presse internationale, bonjour Véronique Rigolet.

Véronique Rigolet : 
Bonjour Anne, bonjour à tous.

Anne Cantener : 
À la une des journaux du monde entier, il y a évidemment cet événement au Royaume-Uni : l'hommage à la reine d'Angleterre qui fête ses 70 ans de règne. 

Véronique Rigolet :
Oui, dans un monde toujours secoué par la pandémie et la guerre en Ukraine, les célébrations du jubilé de platine d'Elizabeth II offrent assurément une parenthèse joyeuse dans l'actualité, relayées dans l'ensemble de la presse mondiale où la reine s'affiche partout en majesté, photos à l'appui de son très long règne, 70 ans d'Histoire. 

« Une vie entière au service du Royaume-Uni », salue le Daily Telegraph. 

« Madame, une nation reconnaissante vous rend hommage », titre le Daily Express. 

Si la presse britannique est bien sûr la plus extatique, les hommages viennent du monde entier pour honorer « la monarque la plus célèbre et sans doute la plus aimée de la planète » explique le quotidien américain USA Today. 

« Elle a été avec nous toute notre vie, nous semblons la connaître comme un membre de la famille » s'enthousiasme La Repubblica. 

« Les présidents, les crises, les virus vont et viennent, mais la reine reste », se félicite de son côté le Suddeutsche Zeitung.

Anne Cantener :
Alors, les festivités qui s'ouvrent au Royaume-Uni, Véronique, n'éclipsent pas pourtant le débat sur l'avenir de la monarchie.

Véronique Rigolet :
Même si pendant quatre jours, « dans un flot de fanfares, de défilés et de fêtes sans doute noyées à la bière, le débat sera bien sûr absent », assure La Repubblica. 

Le Temps note de son côté que ces célébrations constituent, eh bien, « les quasi-adieux des Britanniques à leur souveraine ». « À 96 ans, la santé de la reine décline », nous dit encore le quotidien suisse et « même si la monarchie britannique semble toujours aussi solide », à l'étranger, dans le Commonwealth, eh bien « l'édifice montre des signes de faiblesse ». 

En novembre dernier, « la Barbade est ainsi devenue une République », note également le Guardian et après le Canada, dit-il, eh bien « l'Australie montre également aujourd'hui sa volonté de couper les liens avec la Couronne ». « Nous aimons la reine, mais nous pouvons nous débrouiller tout seuls maintenant », a ainsi expliqué en substance hier le nouveau gouvernement travailliste d'Anthony Albanese. De quoi, en tout cas, choquer le Times « pour qui le moment ne pouvait pas être plus mal choisi, en plein jubilé, pour faire ce genre d'annonce ».